Il en avait fait l'un de ses engagements phare. Nicolas Hulot est parvenu à faire voter la loi prévoyant la fin de l'exploitation des énergies fossiles en France d'ici 2040. Une avancée dont le ministre de la transition écologique souhaite faire un exemple.
« Le changement climatique ne connaît pas de frontières géographiques et ne peut pas supporter de clivages politiques », car « on a très peu de temps pour inverser la tendance », avait lancé Nicolas Hulot à l’ouverture des débats parlementaires mardi 3 octobre.
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Ce projet de loi est aussi « une partie de notre réponse à ceux qui, notamment aux Etats-Unis, ont tenté de faire dérailler le train de l’accord de Paris » de décembre 2015, avait fait valoir le ministre de la transition écologique et solidaire.
Les arguments de l’ancien « envoyé spécial pour la planète » de François Hollande ont fini par être entendus. Dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 octobre, l’Assemblée nationale a voté l’article phare de son projet de loi sur la fin de la production d’hydrocarbures d’ici à 2040.
Sebastian Pichler
Peu après une heure et à l’issue de débats passionnés, les députés ont validé l’article 1er prévoyant qu’à compter de son adoption définitive par le Parlement, d’ici la fin de 2017, il ne pourra plus être délivré de nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures, liquides ou gazeux. Et les concessions d’exploitation existantes ne seront pas renouvelées au-delà de 2040. Le texte vise à concrétiser la promesse d’Emmanuel Macron de « sortir la France des énergies fossiles » (pétrole, gaz, charbon…).
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Au plan national, l’activité liée aux hydrocarbures concerne 1 500 emplois directs et 4 000 indirects. « Il n’y aura pas de brutalité » et « nous avons un petit peu de temps » pour « construire avec les entreprises, avec les salariés, les évolutions nécessaires pour ne laisser personne de côté », a affirmé Nicolas Hulot.