Marine Le Pen a beau s'être émue de la trahison de sa nièce Marion Maréchal, qui vient de rejoindre le camp d'Eric Zemmour, pour les présidentielles, la frontiste n'est pas au bout de ses peines... Ce qu'elle craignait s'est finalement produit. Dimanche, dans les colonnes de Valeurs actuelles et lors d'un meeting à Toulon (nos photos), l'ancienne députée du Rassemblement national a officialisé son soutien au candidat Reconquête. Et elle ne quitte pas Marine Le Pen sans larguer des bombes.
Celle qui explique à nos confrères qu'elle n'a trouvé chez le rival de sa tante "ni compromis sur les idées, ni renoncement sur les actions", a également frappé un grand coup auprès de sa famille. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen a déclaré : "Je ne considère pas que parce que j'appartiens à la famille Le Pen, je dois imposer une fidélité quasi génétique au parti. C'est absurde, un parti est un outil, il n'a jamais été une fin en soi, ni une rente...".
D'autant que, dit-elle, sa tante n'a pas toujours joué collectivement avec les siens dans le passé. De fait, certaines attitudes de Marion Maréchal sont restées en travers de la gorge. Elle cite l'épisode où Marine Le Pen a viré son père Jean-Marie, et l'autre où elle a imposé à Marion "sa ligne et sa stratégie, parfois même de manière très dure, malgré notre relation familiale", dit-elle.
Sans aller plus loin dans l'aspect personnel, Marion Maréchal a défendu son droit de "faire passer ce que l'on pense être juste avant d'autres considérations plus personnelles". Après tout, c'est exactement l'exemple que Marine Le Pen lui a donné, a-t-elle raillé.
A la phrase de Marine Le Pen, qui avait confié en janvier à Laurence Ferrari : "J'ai une histoire particulière avec Marion parce que je l'ai élevée avec ma sœur dans les premières années de sa vie, donc forcément c'est brutal, violent et difficile pour moi", Marion Maréchal a répondu avec acidité : "Je crois qu'aujourd'hui tout le monde a compris que c'était une médiocre manœuvre".