Le discours de la Première ministre britannique, mercredi 4 octobre, devait ressouder son parti et la montrer déterminée à mettre en oeuvre le Brexit. Emaillé d'incidents, il a finalement viré au cauchemar.
Que pourrait-il arriver de pire durant un discours officiel ? L'irruption d'un manifestant ? Une longue quinte de toux qui interdit de prononcer le moindre mot ? Ou encore les lettres du slogan qui se détachent une à une du mur devant des centaines de caméras ?
Theresa May a eu droit aux trois, mercredi 4 octobre, au moment de prononcer son discours au Congrès du Parti conservateur, à Manchester. Son allocution, dont le but était d'appeler les conservateurs à faire bloc derrière elle sur le dossier du Brexit a connu divers incidents. Résultat : un vrai fiasco.
The Mirror
Un comédien a d'abord interrompu le discours de la Première ministre. Simon Brodkin, qui a déjà troublé des allocutions de personnalités comme Donald Trump ou l'ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, s'est invité sur scène pour remettre à la dirigeante un formulaire P45, le document habituellement fourni à un salarié lorsqu'il quitte son emploi. Il a été évacué de la salle manu militari.
Puis le "F" du slogan "Building a country that works for everyone" ("construire un pays qui fonctionne pour tous"), inscrit derrière elle, s'est détaché tandis qu'elle s'exprimait.
Theresa May a également été stoppée par de fréquentes quintes de toux, jusqu'à ce que son ministre des Finances Philip Hammond lui fasse parvenir un bonbon pour calmer sa gorge.
Ce discours laborieux a été jugé sévèrement par le Guardian. Pour le quotidien britannique, qui avait pris position contre le Brexit, "difficile" de ne pas y voir la "métaphore" d'une Première ministre "à la lutte", et "à court d'idées".
"Quel désastre !", a taclé de son côté Seema Malhotra, députée de l'opposition travailliste, sur Twitter. "C'est un vrai foutoir, pas un gouvernement".