Suite au signalement de l'eurodéputée FN Sophie Montel, Jean-Luc Mélenchon figure désormais dans le dossier sur les assistants parlementaires du Parlement européen ouvert par le Parquet de Paris, concernant d'éventuels détournements de fonds. Le chef de "la France insoumise" se défend.
L'Express
L'enquête du Parquet de Paris ne finit pas de faire des remous. Après la mise en cause de François Bayrou en tant que chef du Modem et de Marine Le Pen, soupçonnés d'avoir détourné des fonds européens pour rémunérer des cadres employés à d'autres tâches au sein de leur formation politique, c'est au tour de Jean-Luc Mélenchon de devoir justifier ses activités au Parlement européen, comme l'a confirmé l'AFP. Le chef du parti "La France Insoumise" a occupé le poste d'eurodéputé pendant presque huit ans (2009-2017).
Jean-Luc Mélenchon se retrouve visé par une lettre adressée au Procureur de la République le 3 juillet dernier par l'eurodéputée FN Sophie Montel. Suite à ce signalement, le Procureur de la République François Molins a immédiatement entrepris de déclencher une procédure d'investigation pour abus de confiance à l'encontre des activités de l'ancien eurodéputé et quatre de ses ex-assistants parlementaires.
LeQuotidien
Lors de son point presse hebdomadaire à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa surprise et a réfuté totalement les accusations lancées contre lui : "Aucun de mes assistants n'a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l'intérieur du Parti de gauche, ni pour La France insoumise. Jamais aucun de toute la période du Parlement européen. Donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise", a-il déclaré.
Le patron de la France Insoumise n'est pas la seule personnalité politique visée par ces investigations. L'enquête touche des eurodéputés et ex-eurodéputés de tous bords comme les membres du parti républicain Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie, le socialiste Edouard Martin ou encore l’écologiste Yannick Jadot. Le FN est lui-même mis en cause dans cette affaire. La présidente du parti, Marine Le Pen, a ainsi été mise en examen pour abus de confiance fin juin. Selon les informations du Monde, elle aurait quitté le Parlement européen en laissant une ardoise d'environ 300 000 euros.