C'est avec une grande tristesse que nous vous faisons part de la mort de Simone Veil à son domicile ce vendredi 30 juin. Militante de la première heure en faveur des droits des femmes, elle est avait permis l'adoption de la loi sur l'IVG avant de devenir ministre et présidente au Parlement européen.
FranceCulture
Tôt ce matin, la famille de Simone Veil a annoncé la nouvelle. A l’âge de 89 ans, l'icône de l'émancipation des femmes et ancienne déportée de la Shoah s'est éteinte à son domicile.
Sa vie aura profondément marqué l'histoire de la France et de l'Europe du XX ème siècle. Dès son plus jeune âge, Simone Veil s'est retrouvée au coeur des évènements les plus dramatiques et fondateurs de ce siècle tourmenté, à commencer par la Shoah. Survivante de cette tragédie, Simone Veil se consacre à son combat pour les droits des femmes. Contre toute attente, en tant que ministre de la santé, elle parvient à défendre le droit à l'avortement devant le Parlement et à le faire adopter par la loi du 15 janvier 1975. A compté de cet acte, elle devient une référence pour toute une génération d'hommes et de femmes inspirés par son militantisme.
Heroinas
Comme pour faire honneur à la mémoire de tous ses proches décédés lors du génocide, Simone Veil fait preuve d'une énergie qui la conduit à dépasser le seul combat pour les droits des femmes. En 1979, elle est élue députée européenne et devient présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel. C'est seulement dans les années 1990 que Simone Veil s’éloigne du monde politique pour se consacrer au Conseil constitutionnel. Elle se retire totalement de la vie publique à la fin des années 2000.
Son décès aujourd'hui ne met pas fin à ses différents combats. Il ne fait que rappeler combien les droits envers lesquels elle s'est engagée sont aussi récents que précaires.