Elle vient d'être nommée Premier ministre après avoir passé cinq ans au gouvernement. Alors que le nouveau mandat du président Emmanuel Macron vient de commencer, Élisabeth Borne a changé de casquette. Cette haute fonctionnaire a un CV impressionnant, où elle a travaillé aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public, et une expérience qui lui sera certainement utile dans ses nouvelles fonctions. Mais elle a aussi un baril à ouvrir.
Un geste illégal
Il date de janvier dernier, alors qu'elle était encore ministre du Travail. Filmée par les caméras de la chaîne LCP Public Sénat, Élisabeth Borne s'est fait griller en vapotant à l'Assemblée nationale. Un geste interdit par la loi, tout comme il est interdit de fumer dans les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif.
A l'époque, nos confrères de Libération s'étaient saisis de l'affaire et avaient estimé, preuves à l'appui dans l'article L3513-6 du code de la santé publique, que la ministre était coupable. À l'Assemblée nationale comme au Sénat, on a assuré aux journalistes qu'il était absolument "interdit de fumer dans l'hémicycle" et que "l'interdiction s'applique (aussi) aux e-cigarettes". Et au cas où il s'agirait vraiment d'une erreur d'inattention : Sur le site du ministère du travail, c'est aussi écrit en entier...
Retour à l'Assemblée
En fait, ce jour-là, Élisabeth Borne risquait une contravention de troisième classe et une amende de 68 euros, comme l'avait révélé Libération. Et celle qui ne quittera pas les bancs de l'Assemblée avec sa nomination à Matignon devra corriger le tir si elle ne veut pas être accusée de récidive. Ce n'est pas sa première fois, puisqu'elle avait déjà été épinglée par l'équipe de Quotidien quelques mois plus tôt.