Luc Ferri, André Comte-Sponville, Caroline Fourest, Valérie Trierweiler… ils sont une trentaine d'intellectuels à interpeller publiquement les autorités turques afin que soit libéré le journaliste français Loup Bureau, arrêté le 26 juillet et incarcéré dans la ville de Sirnak, à proximité des frontières irakienne et syrienne.
Le Soir
La répression turque envers la presse se poursuit et s'en prend désormais même aux journalistes étrangers. Loup Bureau, jeune reporter français, âgé de 27 ans, et étudiant à l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS) de Bruxelles, a été arrêté, par les autorités militaires turques et emprisonné, ce 26 juillet 2017, dans la région de Silopi, en province de Sirnak, frontalière de l’Irak et de la Syrie selon les informations du Monde.
Le jeune journaliste indépendant qui a notamment collaboré avec les médias TV5 Monde, Arte et Slate, a été brutalement arrêté alors qu'il réalisait un reportage télévisé dans le Kurdistan syrien au sujet d'une unité de protection du peuple kurde combattant contre le groupe "Etat Islamique". Emprisonné depuis lors, il fait l'objet d'une procédure d'accusation sous le chef de « participation à un groupe terroriste ». Les intellectuels signataires de la tribune visant sa libération dénoncent une arrestation "totalement infondée, injustifiée, sinon absurde, tant sur le plan politique qu’idéologique et donc, outre son aspect inhumain, absolument contraire au respect, en matière juridique, du droit international". Sans condamner la Turquie dans sa globalité, le groupe de signataires entend ainsi pointer du doigt " cette arrestation aussi arbitraire qu’abusive, sinon indigne d’un pays civilisé".
dw.com
Lundi 7 août, les proches de Loup Bureau ont lancé un appel à la mobilisation et créé un groupe sur Facebook nommé "Free Loup Turkey - Comité de soutien à Loup Bureau »". Plus de 2 500 personnes se sont déjà joint au groupe tandis qu'une pétition en ligne en faveur de sa libération, lancée sur Change.org par le même comité, avait, elle, récolté plus de 10 300 signatures mardi à 6 heures.
Libération