Alors que le port du masque en extérieur n'est plus qu'un long souvenir pour les Français, le port du masque en intérieur devrait pouvoir cesser d'ici la mi-mars, selon les annonces sanitaires d'Olivier Véran le 16 février. Elles ont été confirmées par Gabriel Attal le 18 février 2022. En revanche, en ce qui concerne le carnet de vaccination, récemment mis en place, les conditions ne sont pas encore réunies pour pouvoir s'en passer.
Devant la commission des affaires sociales du Sénat le 22 février, le ministre de la santé est resté distant face aux bénéfices générés pour le pays après la mise en place du carnet de vaccination : "Nous sommes le 22 février, avec une durée d'application d'un mois, le recul manque encore pour faire le bilan de cet outil". Si le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que le carnet de vaccination prendrait fin mi-mars ou début avril, Olivier Véran est plus prudent. Selon lui, trois conditions non négociables sont impératives pour lever l'obligation de ce dispositif : "Nous voulons faire preuve d'une grande prudence dans les prochaines semaines".
Un nombre limité de patients dans les unités de soins intensifs
Le nombre de patients Covid dans les hôpitaux ne cesse de diminuer. En particulier les formes graves. Néanmoins, le carnet de vaccination ne pourra être levé que lorsque ce nombre de patients hospitaliers en soins intensifs sera d'environ 1500, afin que les hôpitaux puissent reprendre leur rythme d'avant la pandémie. Pas moins. Selon lui, cette perspective pourrait se concrétiser "d'ici trois semaines".
Levée de l'interdiction de #vaccination : "Il faudrait être à 1500 patients en réanimation : Au rythme actuel, on y sera dans deux ou trois semaines. Il faudrait aussi un taux d'incidence faible (300-500 maximum). Nous les atteindrons, et là aussi en 2-3 semaines maximum, c'est une bonne nouvelle". @olivierveranpic.twitter.com/I0MMnyIrTK-Public
Sénat (@publicsenat) February 22, 2022
Un taux d'incidence plus faible
La deuxième condition serait un taux d'incidence suffisamment bas pour prendre un risque, soit 300 et 500 au maximum.
Des taux d'incidence en forte baisse
Pour lever l'obligation du carnet de vaccination dans les lieux très fréquentés, il faudrait "une dynamique épidémique toujours en baisse" et donc la nécessité d'un "facteur R de reproduction durablement inférieur à 1".
Autant de nouvelles qui remettent finalement la balance à 0 en ce qui concerne la fin des restrictions sanitaires annoncées.