Un homme devenu paranoïaque à cause du Covid-19, condamné pour le meurtre de ses colocataires pendant l'enfermement

Un homme devenu paranoïaque à cause du Covid-19, condamné pour le meurtre de ses colocataires pendant l'enfermement

Daniel Briceno Garcia a été reconnu coupable des meurtres de Sonia Butron Calvi et Edgar Aguilera Daza

Daniel Briceno Garcia, 46 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Sonia Butron Calvi, 66 ans, et d'Edgar Aguilera Daza, 60 ans. Les faits se sont produits le 1er avril 2020, au début de la crise sanitaire. Pendant le premier confinement, l'assassin avait pris la décision de partager une maison avec plusieurs personnes à Stockwell, dans le sud de Londres, rapporte le Daily Mail. Malheureusement, cette période n'a pas été la plus tranquille pour Daniel Briceno Garcia, qui a très vite développé une paranoïa à l'idée d'être contaminé par le Covid-19.

Lorsque la police avait finalement découvert les corps du couple, le quadragénaire avait admis avoir commis un homicide par négligence. Il avait notamment tenté de se disculper en évoquant une maladie mentale liée à l'enfermement. Le mercredi 18 mai, le jury a finalement rendu son verdict. Daniel Briceno Garcia a été reconnu coupable de meurtre.

Une peur viscérale de la contagion

L'avocat Tom Little QC a déclaré pendant le procès : "Les témoins ont décrit que l'accusé était devenu inquiet, voire paranoïaque, à cause des risques d'infection par le Covid. C'est compréhensible. C'est tout à fait différent de réagir aux risques d'une maladie avec un couteau".

Sonia Butron Calvi et Edgar Aguilera Daza avaient loué une chambre dans la maison de Dorset Road avec cinq autres personnes, dont Daniel Briceno Garcia. Selon des témoins, ce dernier était "constamment de mauvaise humeur" avant de commettre son crime. Après avoir tué le couple, il aurait été vu portant des gants. Il aurait demandé aux autres de rester dans l'appartement et aurait dit qu'il allait appeler la police.

Daniel Briceno Garcia a alors contacté lui-même la police, qui s'est ensuite rendue sur les lieux du crime pour constater le "carnage" qui avait été commis. Selon les agents, le suspect était "hostile et peu coopératif". En revanche, son récit était "calme et cohérent" malgré un prétendu délire paranoïaque.

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