Tours : Une nonagénaire meurt tragiquement, étouffée par ... une madeleine

Tours : Une nonagénaire meurt tragiquement, étouffée par ... une madeleine

Yvette Brisset, 92 ans, est morte dans son lit le 13 mai 2019 après avoir avalé des madeleines. Alain J. est soupçonné d'avoir assassiné la nonagénaire.

Les faits remontent au 13 mai 2019. À cette date, Yvette Brisset a 92 ans et s'apprête à vivre ses derniers instants, car à la fin de cette journée tragique, elle est retrouvée morte dans son lit, dans une maison de retraite à Tours. La nonagénaire s'est étouffée avec des madeleines, rapporte le journal Le Parisien. Mais ce qui semblait être un simple "accident" s'est très vite transformé en "meurtre". En effet, Alain J., son "fils adoptif", comparaissait mercredi 11 mai devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire à Tours pour assassinat.

La mort d'Yvette est suspecte. La vieille dame aurait englouti plusieurs gâteaux vers 19 heures, alors qu'elle venait de dîner et qu'elle était couchée. "Certes, elle aimait le sucré, mais elle découpait tout ce qu'elle mangeait", a expliqué Loïc Cabioch, avocat des proches de la défunte, avant d'ajouter : "L'autopsie a montré que les morceaux de madeleine qui ont provoqué sa mort mesuraient plusieurs centimètres". Ces déclarations ont été reprises par nos confrères.

Une pension de 588 euros

"L'enquête ne définit pas les conditions ou le mode opératoire selon lequel il aurait étouffé cette dame avec une madeleine. Il avait déjà quitté la chambre au moment du décès", rétorque Abed Bendjador, l'avocat de l'accusé. Malheureusement, Alain J. aurait eu un mobile. Dans les années 90, cet ancien pompier à la retraite avait acheté la maison d'Yvette Brisset en viager. Depuis, il versait à la nonagénaire une rente de 588 euros. "Quelques jours avant le drame et le lendemain, lui et sa femme avaient cherché un autre bien immobilier auprès de notaires et d'agences, ce qui a également attiré l'attention des enquêteurs", poursuit M. Cabioch.

En outre, le personnel soignant de la maison de retraite a souligné que le suspect avait augmenté la fréquence de ses visites peu avant le drame. De son côté, Alain J. nie toute implication dans l'affaire. En mai 2021, il avait adressé une lettre au journal La Nouvelle République pour faire part de ses sentiments. "Je n'ai pas peur d'aller au tribunal, mais de mourir avant d'avoir pu prouver mon innocence", écrivait-il. Jusqu'à présent, rien ne semble prouver sa véritable implication. Le jugement devrait être rendu vendredi.

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