Lidl en danger, un nouveau hard-discounter russe "Mere" arrive en France : prix bas, dangers, qualité - tout ce que vous devez savoir !

Lidl en danger, un nouveau hard-discounter russe "Mere" arrive en France : prix bas, dangers, qualité - tout ce que vous devez savoir !

En France, la création d'une nouvelle marque de hard discount est imminente. Et plus précisément à Thionville, près de Metz, dans le nord de la France. Mais son implantation semble poser quelques problèmes, découvrons pourquoi.

Depuis quelques mois, Thionville souhaite accueillir la marque de hard discount Mere. Mere vient directement de Russie et est déjà présente dans plusieurs pays européens comme la Pologne, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni. Mais en France, plusieurs obstacles se dressent sur sa route.

Des prix bas, une absence de présentation en rayon, parfois directement dans les cartons, une origine parfois lointaine... Autant de caractéristiques qui ont fait la fortune de Lidl, Leader Price ou encore Aldi en France. Mais depuis quelques années, Lidl et Aldi semblent chavirer. Ces derniers temps, les deux discounters ont légèrement augmenté leurs prix afin de pouvoir proposer des aliments de meilleure qualité comme des fruits et légumes bio, du pain et des pâtisseries de qualité professionnelle, de la viande de qualité et des produits de petits producteurs régionaux. Une nouvelle approche qui semble profiter à de nouveaux hard discounters qui n'ont pas l'intention de changer leur façon de faire.

La marque Mere, qui vient directement de Russie, veut conquérir le marché français. Cette arrivée fait beaucoup de bruit. Et pour cause, les magasins de la marque sont un véritable retour en arrière : très peu de personnel en magasin qui doit savoir tout faire, des produits sur des palettes de transport, des prix dérisoires, des quantités importantes, une qualité et une origine inconnues... Tous ces détails ramènent les gens dans les années 80.

La qualité dans tout cela ?

Le principal problème réside en effet dans la qualité des produits. Les experts sont d'ailleurs assez inquiets. Les marques russes sont prêtes à tout pour casser les prix. Cela a bien sûr des conséquences directes sur les produits achetés : Un poulet entier à 1 euro, du beurre qui est en réalité de la margarine, de la viande provenant d'abattoirs non contrôlés, des boissons et des plats pleins de sucre, tout le problème est là. Sur France Inter, le journaliste spécialisé Yves Puget du magazine LSA a mis en garde à propos de la qualité : "C'est tout le problème". Une qualité qui sera d'ailleurs difficile à reconnaître, car "il faut encore savoir lire les étiquettes qui sont écrites en russe". L'expert est toutefois confiant dans le fait que les Français opteront pour la mauvaise qualité : "Il n'est pas certain que cela séduise beaucoup de consommateurs français".

Un point de vue confirmé par Gaëlle Le Floch, analyste au cabinet d'études et de conseil Kantar : "Il y a toujours une partie de la population qui est très attachée aux petits prix. Mais ces deux dernières années, les consommateurs ont vraiment montré qu'ils voulaient un équilibre entre le prix et la qualité des produits alimentaires", un point essentiel pour une bonne santé.