Depuis ce matin, des images terribles circulent sur Internet... Des centaines de corps ont été découverts à Boutcha, en Ukraine. Anatoly Fedoruk, maire de la ville, a été interviewé par BFM TV le lundi 4 avril 2022 et est convaincu de la culpabilité des forces russes. "Je pense que l'on peut qualifier le comportement des troupes russes en Ukraine de safari de la mort, de chasse à l'homme", a-t-il déclaré. Le président ukrainien Volodymyr Zelenski, lui aussi choqué, s'est exprimé sur le sujet :
"Pourquoi des civils ordinaires ont-ils été torturés à mort dans une ville paisible ? [...] Pourquoi ont-ils écrasé les corps des gens avec des chars ? Qu'est-ce que la ville ukrainienne de Boutcha a fait à votre Russie ? Comment tout cela a-t-il été possible ? Je voudrais que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Un tel ordre. Une telle action. Et leur part de responsabilité. Pour ces meurtres, pour cette torture, pour ces bras arrachés par les explosions et qui traînent dans les rues. Pour les balles dans la nuque des personnes ligotées".
Vladimir Poutine, loin de reconnaître sa responsabilité dans ce carnage, dénonce "une mise en scène" orchestrée par les Ukrainiens. Pour Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, il s'agit clairement d'une "infox". "L'autre jour, une nouvelle infox a été menée dans la ville de Boutcha, dans la région de Kiev, après le retrait des militaires russes conformément aux plans et aux accords. Quelques jours plus tard, une mise en scène y a été organisée, actuellement relayée par les représentants ukrainiens et leurs patrons occidentaux sur tous les canaux et réseaux sociaux". Ces propos ont été repris par La Nouvelle Tribune.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, rapporte qu'après une enquête approfondie, des signes de "falsification vidéo" ont été trouvés. "D'après ce que nous avons vu, nous ne pouvons pas faire confiance à ces images vidéo". En conclusion, il a déclaré : "Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations".
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