Bretagne : un médecin à la retraite est jugé pour agressions sexuelles sur huit jeunes patientes

Bretagne : un médecin à la retraite est jugé pour agressions sexuelles sur huit jeunes patientes

Patrick Fournis, 70 ans, doit à nouveau répondre d'agressions sexuelles devant la justice. Près de deux ans après sa première condamnation, il continue de nier les faits qui lui sont reprochés.

Vendredi 8 avril 2022, Patrick Fournis, ancien médecin généraliste et conseiller municipal d'opposition à Tréguier, en Bretagne, a été rejugé par la cour d'appel de Rennes, rapporte Le Trégor. Ce dernier avait ensuite été condamné à quatre ans de prison, dont trois avec sursis à l'été 2019 pour des agressions sexuelles sur huit jeunes patientes. Le médecin, âgé de 70 ans et aujourd'hui à la retraite, a fait appel du jugement du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Il continue de nier les faits qui lui sont reprochés et clame son innocence.

Des pratiques suspectes

Selon nos confrères, une enquête avait été ouverte en janvier 2014 après le dépôt de plainte d'une adolescente de 17 ans au cours de l'année précédente. La jeune fille, interne au lycée Joseph-Savina de Tréguier, avait pris rendez-vous chez Patrick Fournis pour faire soigner "un ganglion". Le médecin lui avait demandé d'enlever son soutien-gorge pour pouvoir palper sa poitrine. Au moment de l'incident, la lycéenne n'avait rien constaté d'anormal. Ce n'est que lors d'une deuxième visite que la chose lui a semblé étrange.

Alors qu'elle était venue le voir pour un simple problème de nez, le médecin lui avait à nouveau demandé de se déshabiller afin de pouvoir palper ses seins. Pendant l'examen, il avait notamment supposé que l'adolescente "devait aussi avoir mal au ventre", rapporte Le Trégor, avant de glisser sa main dans la culotte de la patiente. Après la plainte de l'adolescente, d'autres victimes se sont manifestées. Toutes étaient des élèves du lycée Joseph-Savina de Tréguier. "Ici, les victimes sont soit mineures, soit jeunes adultes. Elles sont plus vulnérables : les familles ne sont pas forcément sur place, c'est moins gênant que pour une habituée qu'il veut fidéliser", a expliqué l'avocate générale lors du procès.

De son côté, Patrick Fournis a affirmé être "un vieux médecin maladroit", mais "pas un agresseur". La cour d'appel de Rennes devrait rendre son arrêt en juin prochain.

L'affaire

sera donc suivie...<p

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