Richie Barlow n'a que quatre ans lorsqu'il se rend compte qu'il est homosexuel. Sa mère n'a jamais accepté cette orientation. Dans une interview accordée au Mirror, l'homme aujourd'hui âgé de 40 ans a évoqué les années d'horreur qu'il a passées aux côtés de celle qui aurait dû tout faire pour le protéger. "Dès l'âge d'environ quatre ans, je savais que j'étais différent et elle pouvait le dire", a d'abord expliqué Richie avant de poursuivre son récit. "Même dans mes souvenirs les plus anciens, ma mère me battait et me torturait parce que j'étais gay. J'étais enfermé dans ma chambre, je n'avais pas accès aux toilettes, pas de couvertures ni d'oreillers et je n'avais rien à manger pendant des jours".
"Le début de mon cauchemar".
Sa mère l'a maltraité de la pire des manières et lui a même "versé de la poudre de chili dans la gorge". Dépassée par la situation et rongée par son homophobie, elle a décidé de confier son propre fils à un foyer pour enfants. "Les deux premières semaines, j'ai cru que j'étais au paradis", raconte Richie. "Pour la première fois, j'avais un lit, de la nourriture et un toit chaud sur la tête". Mais "c'était le début de mon cauchemar". C'est à cette époque que le gouvernement de Margaret Thatcher a introduit l'article 28. Loi qui devait interdire la promotion de l'homosexualité.
Maltraité et violé, il a ensuite été envoyé dans un réseau pédophile, où il a été abusé par des centaines d'hommes. "J'ai été presque battu à mort si je ne faisais pas ce qu'ils disaient. J'ai été abusé sexuellement avec un couteau", se souvient-il. Pour se sortir de cette situation, il tente de raconter son histoire - en vain. "Partout où j'allais, je leur racontais ce qui m'était arrivé, la police était au courant, le personnel était au courant et ils ne feraient rien". Ce n'est qu'à l'âge de 14 ans, cinq ans après le début de son martyre, qu'il a échappé à ses tortionnaires. Aujourd'hui encore, il gère avec son conjoint une entreprise de promenades de chiens et tente tant bien que mal de reconstruire sa vie.
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