Dans une interview diffusée sur TF1 et LCI, Emmanuel Macron a fait le bilan de son quinquennat à moins de quatre mois de l'élection présidentielle. Le président de la République s'est confié dimanche 12 décembre à Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin sur plusieurs sujets.
Notamment sur les propos qu'il a tenus et qui ont fait couler beaucoup d'encre.
"Prononceriez-vous à nouveau ces phrases aujourd'hui ?", ont demandé les journalistes. "Certainement pas", a répondu le mari de Brigitte Macron. "Je suis arrivé avec une certaine vitalité, avec une volonté de bousculer, que j'ai toujours, mais je n'ai pas suffisamment mesuré deux choses. La première, c'est que nous sommes dans une société de décontextualisation, vous dites deux mots et on les sort de leur contexte et ils apparaissent terribles. Nous vivons à l'ère des bannières et des tweets. Ensuite, il y a des mots qui peuvent blesser, et ce n'est jamais bon. Le respect fait partie de la vie politique, alors j'ai appris", a-t-il dit. "J'ai acquis une conviction, celle qu'il faut faire bouger les choses. Je reste prêt à changer le système, mais j'ai acquis une chose, à savoir que l'on ne peut pas faire bouger les choses si l'on n'est pas empreint de respect pour chaque individu. Dans certains de mes propos, j'ai blessé des gens et je pense qu'on peut faire bouger les choses sans blesser les gens. Je ne le referai pas.
Emmanuel Macron a été interrogé sur les propos d'Éric Zemmour, qui a qualifié l'islam d'"incompatible avec la République". "Il y a une tension dans la société parce qu'il y a des peurs qui sont attisées notamment par le terrorisme", commence le président. Et il y a aussi la peur de l'autre. Le pire que l'on puisse faire face aux peurs, c'est de jouer sur le ressentiment et de l'attiser, ce que font certains. Mon message à nos compatriotes qui croient en l'islam est simplement qu'ils doivent être pleinement des citoyens et des citoyennes de la République".
Le candidat à la présidence avait critiqué le chef de l'Etat en ces termes : "Il est le grand vide. C'est un adolescent qui se cherche, on a l'impression d'un type qui n'a pas fini, on a l'impression de quelqu'un qui n'a d'avis tranché sur rien".
Des propos qui ont "blessé" Emmanuel Macron, comme il l'a reconnu dans son interview du mercredi 15 décembre.
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