Cette année, le concours Miss France a connu un véritable changement. Après avoir lancé une offensive juridique concernant la participation des figurants, Alexia Laroche-Joubert a fait une grande annonce. "Des contrats de travail seront proposés aux 29 Miss qui passeront à l'antenne le 11 décembre sur TF1". Une nouveauté qui devait changer les choses. Malheureusement, l'avocate de l'association "Osez le féminisme" n'a pas hésité à saisir la justice pour violation du droit du travail. La raison ? Le contrat proposé aux candidates "ne concerne que les jours entourant l'élection et non les semaines de répétitions qui la précèdent", expliquent nos confrères du HuffPost.
Dans une récente interview accordée au journal Le Parisien, plusieurs jeunes femmes ont pris la parole pour dénoncer les conditions de participation. "Nous étions payées 84 euros par jour, soit 252 euros nets au total. Cela correspond au Smic. C'est vraiment symbolique", a déclaré une candidate anonyme. Gwenegann Saillard, Miss Champagne-Ardenne 2020, estime de son côté que "le contrat devrait couvrir tout le mois où l'on se rend disponible, où l'on met de côté ses études, ses jobs, sa vie. [...] Recevoir des cadeaux ne remplace pas un salaire. De plus, on nous incite à en faire la promotion sur nos réseaux sociaux. Nous devenons des muses bénévoles". Ambre Andrieu, Miss Aquitaine 2021, est pour sa part plutôt satisfaite : "Ce n'était pas prévu. De plus, nous avons commencé par une semaine paradisiaque à la Réunion. Nous avons aussi gagné en aisance devant les caméras et en public".
Face à ces nombreux témoignages, la rédaction du Parisien a contacté la productrice de l'émission. Pour Alexia Laroche-Joubert, les candidates ne sont pas à plaindre. "Miss France est un concours" et le contrat proposé est "déjà une grande avancée". Elle ajoute que si les candidates veulent un salaire, "elles peuvent faire Les Marseillais ou Les Ch'tis". Aïe !