Mystérieux, secret, certains diraient paranoïaque, Vladimir Poutine met un point d'honneur à rester une énigme pour de nombreux observateurs. Il faut dire que la personnalité opaque du président russe présente quelques zones d'ombre. Il se murmure également que les décisions du chef du Kremlin seraient motivées par son état de santé préoccupant. Depuis plusieurs années, des rumeurs circulent à intervalles réguliers selon lesquelles il serait atteint d'un cancer ou de la maladie de Parkinson. Ces allégations se sont intensifiées avec l'entrée en guerre contre l'Ukraine.
Sergueï Chirnov, un ancien espion du KGB, a été interrogé dans un talk-show sur l'état de santé de Vladimir Poutine et a déclaré : "Il est bouffi, il a complètement changé. [...] On dit qu'il est malade. En revanche, si ce n'est qu'un cancer, ce n'est pas grave, car Mitterrand a eu un cancer pendant quatorze ans. Il a fait deux mandats avec un cancer [...]", explique-t-il, ajoutant : "Ma source au Kremlin le dit depuis trois ans [...] Qu'il va mourir, qu'il est malade. Mais ils ont commencé à dire qu'il allait mourir dans trois semaines, dans un mois, etc. Et ça fait trois ans qu'il est là, donc on se méfie quand même. Et puis il est quand même soigné, par des médecins israéliens et russes".
Des psychologues se sont toutefois penchés sur un autre trouble qui pourrait affecter la santé mentale de Vladimir Poutine : le syndrome de Hubris. Le concept d'hubris est issu de la philosophie grecque. Dans les tragédies, le syndrome de l'hubris permet au héros de raconter ses grandes épopées en s'élevant au rang des dieux. Des études ont mis en évidence plusieurs caractéristiques communes aux personnes atteintes de ce syndrome : comportement narcissique, contestation du droit et culte de la personnalité. L'humiliation des collaborateurs, le manque de confiance au sein d'une équipe et même la paranoïa sont également des signes de ce trouble de la personnalité, qui pourrait également toucher le président russe.