Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies tenait une réunion d'urgence dans une tentative désespérée d'empêcher le conflit entre la Russie et l'Ukraine, Vladimir Poutine a décidé de déployer ses troupes dans le sud de l'Ukraine et de bombarder plusieurs cibles militaires à travers le pays. Le chef du Kremlin n'a qu'une obsession : ramener l'Ukraine dans le giron de la Russie et faire reculer l'OTAN. Le président russe, ancien agent du KGB (les services secrets du pays), aurait l'ambition de redonner toute sa grandeur à l'Union soviétique, dont la chute a été, selon lui, "la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle".
L'action militaire russe est désapprouvée depuis quelques heures par une grande partie de la communauté internationale. En France, les principaux candidats russes ont condamné la décision de Vladimir Poutine. "En ces moments sombres pour la paix et pour l'Europe, j'exprime ma solidarité et mon soutien à l'Ukraine et à son peuple. Nous devons réagir fermement face à cet acte injustifiable et criminel", a déclaré la candidate socialiste Anne Hidalgo sur Twitter. Le candidat d'extrême droite à la présidentielle Éric Zemmour "condamne sans réserve l'intervention militaire russe qui a débuté cette nuit en Ukraine", a indiqué son équipe à l'AFP jeudi matin.
Alors que l'Occident condamne la décision de la Russie de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes d'Ukraine, certaines nations se sont rangées du côté de Vladimir Poutine. La Chine s'est rangée du côté de Moscou. Dans un discours, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé qu'il respectait la position des autorités russes. La Biélorussie, qui partage des frontières avec l'Ukraine et la Russie, a choisi de se ranger du côté de Vladimir Poutine. Le président a réaffirmé que son pays accompagnerait son allié russe en cas d'attaque militaire. Le ministre cubain des Affaires étrangères a rappelé sur Twitter que Cuba était "fermement" opposée à "l'expansion de l'OTAN aux frontières" de la Russie, considérée comme un "pays frère". Le ministre des Affaires étrangères Faisal al-Meqdad a déclaré que la Syrie "soutient la décision russe".