Depuis sa désignation pour les primaires du parti Les Républicains, Valérie Pécresse peine à faire décoller sa campagne. Alors que certains attendent qu'elle décolle, il semble que la présidente de la région Ile de France n'ait jamais vraiment été mise sur orbite. Meetings ratés, communication hasardeuse, électeurs fantômes et mauvais sondages, la série de mésaventures accable la candidate à la présidence. Rien ne semble pouvoir inverser la tendance qui promet désormais à l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy une pitoyable cinquième place au soir du premier tour.
Alors qu'elle attend désespérément le soutien de l'ancien président de la République, qui ne viendra peut-être jamais, Valérie Pécresse voit en outre ses troupes quitter le navire, l'eau ne passant plus par les sabords. Début janvier, c'est l'ancien numéro deux du parti qui claque la porte. Guillaume Peltier quitte Les Républicains pour rejoindre Éric Zemmour et ses amis d'extrême droite. Si la candidate LR qualifie ce départ de "non-événement", chez les LR, on craint une nouvelle fois une mutinerie interne. Les fantômes de 2017 commencent à rôder au 238 rue de Vaugirard.
Des cadres LR pourraient très vite lâcher Valérie Pécresse.
Et au vu des derniers sondages, qui placent Valérie Pécresse juste au-dessus de la barre des 10 %, certains commencent déjà à faire leurs valises. Selon Renaud Pila, journaliste politique, le sarkozyste Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, se rapprocherait d'Emmanuel Macron. En cas de défaite probable de son camp à l'élection présidentielle, il appelle son parti à construire "une nouvelle majorité" avec le chef de l'État. Le député avoue également au Point qu'il aurait aimé "mettre un bulletin Sarkozy dans l'urne". Le maire LR du 16e, Francis Spizner, et d'autres élus LR pourraient également lâcher la candidate LR et rejoindre la majorité présidentielle.
https://twitter.com/renaudpila/status/1506063173903863819
https://twitter.com/paul_denton/status/1506148673524318211
Thibaud Cruz