Les joies du direct ! Jeudi 21 avril, alors que les équipes de l'émission "C à vous", diffusée chaque soir sur France 5, pensaient pouvoir parler librement, à l'abri des oreilles indiscrètes des téléspectateurs, un couac s'est produit. Les membres de la technique avaient oublié de couper les micros de leur présentatrice Anne-Elisabeth Lemoine et des autres chroniqueurs. Si leur discussion avait porté sur la pluie et le beau temps, cela aurait pu passer presque inaperçu, mais ce n'était pas le cas.
Depuis de nombreuses semaines, les candidats à la présidentielle multiplient les meetings et les déplacements à travers la France. A l'issue des résultats du premier tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont sortis vainqueurs. Après un débat riche et quelques échanges houleux, le président-candidat et la candidate du Rassemblement national espèrent sortir vainqueurs du second tour, dimanche 24 avril. Pour séduire les électeurs récalcitrants, les deux derniers candidats sont prêts à mouiller la chemise ou à se mettre dans des situations étonnantes. La journaliste de l'émission "C à vous", Emilie Tran NGuyen, a notamment évoqué dans sa chronique le combat de boxe inattendu improvisé par Emmanuel Macron dans la rue, avant d'évoquer l'installation de Marine Le Pen dans un grand camion jaune. Ce récit était suivi d'images des candidats. Une fois la bande sonore diffusée, il est d'usage que les microphones des journalistes soient coupés. Cette fois-ci, cela n'a toutefois pas été le cas. "Il est bizarre le début", en mentionnant Emmanuel Macron. Puis certains chroniqueurs ont commenté : "C'est fou, en fait ils sont encore en plein match". Un moment de sincérité peut-être, mais aussi une belle maladresse de la part des journalistes.
Quel fou rire !
Quelques jours plus tôt, c'est Emmanuel Macron qui faisait le show sur France 5. A la fin de l'émission, le mari de Brigitte Macron a été gentiment moqué par le chroniqueur Bertrand Chameroy. "J'ai découvert que vous essayez de séduire les fans de BHL et de Demis Roussos", l'a-t-il taclé, faisant référence à la photo du chef de l'État assis sur un canapé, chemise ouverte.
Hélène Bardeau