Avec plusieurs décennies de télévision à son actif, Thierry Ardisson est l'un des animateurs de télévision les plus prolifiques. Des années au cours desquelles l'ancien présentateur de Tout le monde en parle a connu les pires excès, comme la dépendance aux drogues dures. "Honnêtement, nous étions la première génération où les drogues étaient en vente libre. Avant nous, les drogues, l'héroïne, étaient réservées aux jazzmen afro-américains. Personne n'en prenait. Certains prenaient de l'opium, mais ce n'était pas courant", a-t-il expliqué dans l'émission Accès Direct sur France Bleu.
Mais celui que l'on surnomme "l'homme en noir" regarde désormais vers l'avenir, et ce notamment grâce à sa nouvelle émission Hôtel du temps, dans laquelle il interviewe des personnalités disparues. "Cela a pris du temps. Il fallait tout inventer. Et puis j'ai écrit Dalida et Coluche. "Hôtel du temps" est une émission qui se fait lentement, c'est le moins que l'on puisse dire. Ce n'est pas du tout de la télévision comme je la faisais chaque semaine. C'est un autre jeu. C'est comme un film. A partir du moment où j'ai tous les documents, il me faut six à sept heures par jour pendant un mois pour écrire le scénario. C'est beaucoup de travail, mais je suis fier d'apporter une "panthéonisation numérique" à ces légendes", explique-t-il à nos confrères de TV Magazine.
"Grâce au "FaceRetriever", nous étions déjà très avancés avec Mac Guff pour ce qui est de l'image. Mais il n'y avait rien pour les voix. Pour Jean Gabin, nous avons trouvé un acteur pour faire sa voix - un miracle en 2021 ! - et nous avons fait de la post-synchronisation. Mais je savais que nous n'aurions pas cette chance à chaque fois", ajoute-t-il. Et quand les journalistes lui font remarquer qu'il fait 20 ans de moins dans son émission grâce à l'intelligence artificielle, Thierry Ardisson lance : "Oui, c'est pour embêter Michel Drucker !