La tension monte peu à peu à l'approche du premier vote de l'élection présidentielle. Alors qu'Eric Zemmour et Marion Maréchal Lepen tenaient un rassemblement de plus de 100.000 personnes au Trocadéro, Emmanuel Macron a pu se défendre le même jour sur France 3 dans Dimanche en politique.
Dans cette même émission, Marine Le Pen est intervenue depuis son voyage en Guadeloupe, alors que les choses tournaient mal. Certaines personnes n'ont pas hésité à l'agresser verbalement et à lui arracher le micro. Un comportement que l'actuel chef de l'État n'a pas approuvé, malgré le fait qu'ils soient rivaux.
"Je suis attaché au débat démocratique. Je combats les idées de Mme Le Pen, mais avec respect. Et je pense que la vie démocratique que nous menons, surtout en période électorale, suppose que nous condamnions fermement toute forme de violence verbale et plus encore physique. La scène à laquelle nous venons d'assister est absolument inacceptable et donc tout doit être fait pour que la lumière soit faite et que justice soit rendue", a déclaré le mari de Brigitte Macron à ce sujet.
Emmanuel Macron monte aux barricades et évoque l'affaire McKinsey.
Entre 2018 et 2021, le cabinet de conseil aurait travaillé pour le gouvernement afin de ne pas payer d'impôts en France. Bien qu'il doive surtout parler de son programme pendant sa campagne, ce point n'a pas été éludé lors de son intervention sur France 3.
Depuis le 17 mars, le Sénat dispose d'un rapport qui documente les travaux de conseil réalisés par des entreprises privées durant le dernier mandat d'Emmanuel Macron. On peut y constater que leur utilisation aurait au moins doublé en trois ans. Parmi ces sociétés de conseil privées, McKinsey a été cité. Mais le géant américain du conseil a-t-il vraiment contribué à ce que la France ne paie pas d'impôts ? Bien qu'un cadre de la société ait maintenu que les montants avaient été payés, les sénateurs ont soupçonné de faux témoignages.
Interrogé sur ce point dans Dimanche en politique, Emmanuel Macron s'est agacé et a déclaré, tout en élevant la voix : "Que tous ceux qui ont la preuve d'une manipulation remettent en cause pénalement le contrat (...) On a l'impression qu'il y a des magouilles, ce n'est pas vrai ! Dans la République, aucun contrat n'est conclu sans respecter les règles de la commande publique. Appel d'offres, transparence, responsabilité de ceux qui signent, sinon c'est pénal". Une défense qui a le mérite d'être claire et précise.