Patrick Poivre d'Arvor, l'ancien présentateur du journal télévisé de TF1, est dans la tourmente depuis plusieurs mois. Le journaliste est accusé de viols et d'agressions sexuelles par plusieurs femmes. L'écrivaine Florence Porcel a été la première à jeter un pavé dans la mare en livrant un témoignage glaçant sur son agression. Plusieurs autres femmes ont fait de terribles révélations sur le journaliste de 74 ans. Au total, 25 femmes affirment avoir été victimes de l'homme qualifié de prédateur entre 1985 et 2013.
Dimanche 12 décembre, l'émission Sept à Huit est revenue sur cette dramatique affaire dans un mini-reportage intitulé "PPDA face à ses accusatrices". Plusieurs victimes ont pris la parole, dont une qui était mineure au moment des faits, qui se seraient déroulés en 1988. Cette fan de théâtre, prénommée Caroline, avait alors 16 ans et rêvait de rencontrer Francis Huster. Elle a contacté Patrick Poivre d'Arvor, dont elle espérait qu'il pourrait l'aider. "PPDA" lui a demandé d'emblée : "Aimeriez-vous coucher avec Francis Huster ?
"
Très surprise, la jeune femme répond qu'elle n'est pas intéressée lorsque le journaliste lui propose de participer à l'une de ses émissions. Visage caché dans " Sept à Huit ", elle explique qu'elle accepte l'invitation et que tout se passe bien, qu'elle rencontre PPDA avec qui elle fait une photo et qui lui dédicace son livre. Tout change lorsqu'il invite les jeunes à le suivre en coulisses : "Il m'invite à aller dans sa loge, à m'asseoir sur le canapé. ça commence par un échange normal. Il s'est assis à côté de moi sur le canapé et à un moment donné, il a commencé à faire des gestes déplacés", se souvient-elle.
"Dans mon souvenir, il commence par m'embrasser, ça, j'ai une image très claire sur le canapé où il est en partie sur moi [...] je suis debout sans bas là il me demande de m'allonger sur le tapis. Et puis il est devant moi, il est comme moi, c'est-à-dire qu'il a enlevé le bas, c'est ça, il a une érection. Et là, sans rien d'autre, sans sensualité, sans rien d'autre, il me pénètre", raconte-t-elle. Plus tard, elle a contacté le journal Minute, qui a publié son témoignage dans un article intitulé Un satyre à TF1. Mais à l'époque où le mouvement #MeToo n'était pas encore ce qu'il est aujourd'hui, son témoignage est malheureusement passé inaperçu.