Jeudi 3 mars, les chefs d'Etat ont eu la parole. Dans la matinée, Emmanuel Macron s'est longuement entretenu au téléphone (1h30) avec Vladimir Poutine pour tenter de trouver une issue à la crise du conflit armé entre les troupes russes et les soldats ukrainiens. Alors que la bataille de Kiev attise toutes les peurs en Europe, le président de la République a de nouveau tenté de convaincre son homologue de renoncer à ses ambitions territoriales. Visiblement sans succès.
Le président russe a réagi au discours du chef de l'État la veille à 20 heures en déclarant qu'il n'était "pas d'accord". Selon le Kremlin, il a également fait savoir à Emmanuel Macron qu'il avait l'intention de poursuivre "sans compromis" son offensive contre les "nationalistes" en Ukraine. Le chef du Kremlin a même fait monter la température en menaçant d'ajouter des "exigences supplémentaires" à une liste déjà longue de demandes faites à Kiev pour les discussions, selon Moscou. "La situation va se dégrader, à moins que l'Ukraine n'accepte des conditions qui sont inacceptables", a fait savoir l'Élysée en début d'après-midi, annonçant que "le pire reste à venir".
Les services du chef de l'État ont également annoncé qu'Emmanuel Macron avait également appelé jeudi matin le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier s'est alors exprimé publiquement dans un discours dans lequel il a violemment interpellé Vladimir Poutine et lui a demandé de retirer ses troupes. "Mon Dieu, que voulez-vous ? Quittez notre pays. Si vous ne voulez pas partir maintenant, venez vous asseoir avec moi à la table des négociations. Mais pas à une distance de 30 mètres, comme avec Macron et Scholz. Asseyez-vous avec moi en bas et discutez. De quoi avez-vous peur ? Nous ne sommes une menace pour personne", s'est insurgé Volodymyr Zelensky.
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