"Ophélia Meunier s'exprime pour la première fois après avoir été placée sous protection policière.

"Ophélia Meunier s'exprime pour la première fois après avoir été placée sous protection policière.

Face à la polémique suscitée par la diffusion d'un numéro de "Zone Interdite" consacré à l'islam radical, Ophélie Meunier a dû être placée sous protection policière. La journaliste, plutôt discrète depuis maintenant trois semaines, est sortie pour la première fois de son silence sur le plateau de "Quotidien" sur TMC.

Le 23 janvier dernier, M6 a diffusé un numéro de "Zone Interdite" consacré à l'islam radical en France. Ce reportage choc sur des poupées sans visage dans des magasins de Roubaix et des écoles primaires sexuées à Marseille avait suscité de vives réactions dans le public via les réseaux sociaux, mais aussi dans la classe politique. Très vite, la chaîne avait été accusée de toujours montrer une image négative de l'islam à travers ses reportages, toujours centrés sur l'islamisme. Et si certains téléspectateurs ont crié au scandale, d'autres n'ont pas hésité à menacer de mort la présentatrice du programme, Ophélie Meunier.

Face à l'ampleur de la situation, la jeune femme, qui venait d'être maman pour la deuxième fois, a littéralement dû être placée sous protection policière. "C'est insupportable de se retrouver dans cette situation parce qu'on exerce son métier. Ophélie fait face, elle travaille. Elle est retournée au bureau. Mais je ne vais pas vous raconter une histoire, c'est une situation qui est très difficile à vivre", a expliqué Jean-Marie Tricaud, producteur de l'émission, à la radio Europe 1.

Ophélie Meunier rompt le silence
Trois semaines après le début du drame, Ophélie Meunier a rompu le silence mercredi 16 février 2022 dans l'émission "Quotidien". "C'est la première fois que tu prends la parole depuis la diffusion du documentaire sur l'islam radical à Roubaix. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête après que des menaces de mort ont été proférées à ton encontre. Comment te sens-tu ? Comment as-tu vécu tout cela ?", s'est enquis Yann Barthès.

"Ça va, ça va bien. Je m'exprime peu en public car c'est un sujet qui touche à ma vie personnelle et à ma famille, mais je vais bien et j'ai le sourire aujourd'hui", a répondu la journaliste. "Il est vrai qu'il s'agit d'un sujet sensible, souvent récupéré par l'extrême droite. Pourtant, à deux mois des élections présidentielles, c'est un sujet d'actualité qui mérite d'être abordé", a-t-elle ajouté.

"Nous, journalistes, ne devons pas être coincés entre l'extrême droite, qui s'approprie totalement le sujet, et les islamistes radicaux, qui nous empêchent carrément d'en parler. Notre rôle de journalistes est de couvrir les sujets de la manière la plus objective possible, sans idéologie, et c'est ce que nous avons fait", a-t-elle ensuite déclaré avec fermeté.