Olivia Ruiz a marqué à sa manière la célèbre émission de télévision Star Academy. La jeune femme a ensuite conquis les foules avec ses innombrables projets musicaux. Parallèlement, l'interprète de "J'entraîne des pieds" a également sorti un beau livre intitulé "La Commode aux tiroirs de couleurs", avant de l'adapter en bande dessinée. Artiste aux multiples facettes, Olivia Ruiz a puisé dans l'histoire de ses ancêtres pour présenter une comédie musicale intitulée Bouches Cousues. Un projet qui a tapé dans l'œil de France Télévisions. Tourné au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris, le spectacle sera diffusé le lundi 13 décembre sur France 4 sous le nom "Olivia Ruiz aux Bouffes du Nord".
Pour rappel, les grands-parents de la jolie brune avaient fui l'Espagne pendant la guerre civile. Un secret de famille qui reste douloureux aujourd'hui encore. Olivia Ruiz a donc voulu rendre hommage à son exil en musique également. Pour ce spectacle, la jeune mère chante en espagnol et en français. "Mes grands-parents ont fui le franquisme : l'une de mes grands-mères avait sept ans lorsqu'elle a traversé les Pyrénées", a-t-elle avoué pour ELLE, "jusqu'à l'âge de 12 ans, j'ai grandi avec elles à Marseillette dans un café [...]. Pour le reste, mes ancêtres sont partis avec leurs secrets. Et ce n'est pas comme si je ne les avais pas embêtés".
Sur scène, Olivia Ruiz partage ses états d'âme avec son public en toute sincérité. "Je veux savoir d'où je viens pour savoir où je vais", a ajouté l'interprète de "J'envoie valser". "Trois de mes grands-parents sont nés en Espagne, et pourtant, personne ne parlait espagnol chez moi. Personne ne parlait même de nos origines. Mais parfois, les masques tombaient soudainement".
Quoi qu'il en soit, la culture de ses grands-parents l'a toujours fascinée. "Quand une chanson espagnole passait à la radio, la transformation était complète. Je pouvais voir mes grands-mères et mon grand-père s'illuminer soudainement [...]", a analysé Olivia Ruiz. "On dit qu'une personne déracinée nourrit toute sa vie le fantasme secret de retourner dans son pays natal [...]. Être en exil, être déraciné, c'est un peu comme être amputé d'une jambe. Quand la jambe n'est plus là, même si elle n'est plus là depuis des années, elle continue à faire inexorablement mal".