Depuis plusieurs années, Muriel Robin parle à cœur ouvert de son passé et de ses blessures. Dans une interview accordée à nos confrères de Télé Loisirs, à l'occasion de l'avant-première de la mini-série Mon Ange sur Salto, l'actrice a notamment évoqué son désir de maternité avorté. "Ce n'était pas possible pour moi de devenir mère : J'étais moi-même restée enfant trop longtemps. De plus, cela me faisait trop mal, je ne savais pas ce qu'était le bonheur d'une famille, ces liens ... C'est pourquoi ma maternité s'est toujours manifestée d'une autre manière, avec des amis, mais aussi lorsque je fais des mises en scène et que je monte sur scène. J'ai alors vraiment l'impression de prendre le public dans mes bras, de lui faire du bien, de le gâter, comme une mère. Ensuite, j'aurais adoré devenir grand-mère. C'est pour ça que j'ai pris une chienne, Poupy !", raconte la compagne d'Anne Le Nen.
Muriel Robin explique qu'elle a voulu "faire une pause...".
En ce qui concerne le personnage de Suzanne, qu'elle interprète dans cette série, Muriel Robin avoue vouloir donner une nouvelle orientation aux rôles qu'on lui donne. "J'ai incarné beaucoup de femmes fortes. J'en ai envie et je vais y revenir. Mais en vieillissant, je dois admettre que j'ai envie de faire autre chose. Je vais faire une pause avec les personnages lourds, mal coiffés, sans maquillage ou vieillis. La prochaine fois, j'ai envie de me présenter en escarpins et en robe bien coupée. Je suis devenue plus légère, alors allégeons les rôles !", a-t-elle expliqué.
L'actrice affirme également vouloir un jour parler dans un téléfilm du problème de l'alcoolisme qui touche certaines femmes : "C'est un sujet qui me touche beaucoup. J'aimerais vraiment faire un jour un téléfilm spécialement sur ce sujet, mais en traitant de l'alcoolisme de Monsieur Tout-le-monde et pas seulement de personnes en situation de précarité. J'ai fait part de mon souhait aux producteurs de Mon Tout, et la scénariste de la série, Négar Djavadi, a abordé ce thème avec le personnage de Suzanne. Certaines femmes se reconnaîtront dans ce qu'elle dit, dans son combat pour se sortir de cette situation...".