Au début des années 2000, le boys band Linkup, rendu célèbre par l'émission Popstars, a fait sensation. Le trio, composé de Lionel Tim, Otis et Matt Pokora, a lancé de nombreux hits et remporté de nombreuses récompenses. Mais très vite, le chouchou de Christina Milian a voulu poursuivre sa carrière de son côté, au grand dam de ses camarades de classe. Une décision qui a été extrêmement difficile à accepter pour Lionel Tim.
"Je m'en souviendrai toute ma vie : c'était dans le bureau de nos managers. Et il me dit : 'Je serre les dents, je n'en peux plus, je veux partir, faire ma carrière en solo'. Et je lui ai dit : 'Viens, on va faire un deuxième album, tu es encore jeune' - il avait 19 ans à l'époque - et je lui ai dit : 'Écoute, si ça ne marche pas, tu vas partir, je comprends'. Et puis j'ai dû me faire une raison, respecter sa décision et partir dans une autre direction, celle de la variété. Mais j'ai très vite compris que je n'étais pas la priorité de la maison de disques, donc j'ai dû partir et faire autre chose", a regretté l'acteur auprès de Jordan De Luxe.
A l'époque, les professionnels de la musique auraient préféré miser sur l'ascension de M. Pokora plutôt que sur la sienne. "J'ai souffert de l'injustice qui a été faite par rapport à la maison de disques, je ne lui en veux pas. C'est la maison de disques qui a voulu mettre toute son énergie sur lui, et je n'avais pas le même budget de promotion que Matt pouvait avoir. Ils ont misé sur lui. Une maison de disques est là pour gagner de l'argent et promouvoir les artistes qui vont réussir. J'étais dans une phase pop/variété qui n'était pas la tendance du moment", a analysé Lionel Tim avec amertume.
L'artiste tourmenté a longtemps eu des pensées suicidaires après l'échec de ses projets musicaux. Avec le temps, Lionel Tim a compris certaines choses avec le recul et ne ressent aucune animosité envers M. Pokora. "Tous les deux ans, on se contacte, on se croise, on a des contacts bienveillants, mais ça ne va pas plus loin que ça. Déjà, il ne vit plus en France, il partage sa vie entre Los Angeles et ici, et surtout, il est très occupé. Aujourd'hui, je comprends sa décision", a ajouté Lionel Tim avant de conclure avec philosophie : "S'il était resté avec nous, il n'aurait peut-être pas fait la même carrière, et quand on voit où il en est, je pense qu'il a fait le bon choix. Il ne nous a pas aidés, mais ce n'est pas à lui de nous aider, c'est à nous de nous aider". <p