Depuis les débordements survenus lors de la finale de la Ligue des champions, samedi 28 mai 2022, aux abords du Stade de France, chacun tente de trouver un coupable à un tel fiasco. Lundi 30 mai, Pascal Praud et ses chroniqueurs ont décrypté l'habillage des événements dans son émission "L'heure des pros". Une analyse reprise par les équipes de Quotidien qui, quelques heures plus tard, pointaient du doigt certains propos du présentateur de CNews.
"Attention, il y a Karim Benzema sur le terrain. C'est ça le problème. Personne n'y a pensé. C'est aussi simple que ça. S'il n'y a pas Karim Benzema, ces enfants ne sont pas là", a déclaré Pascal Praud dans la séquence diffusée par "Quotidien" sur TMC. "Pour conclure et mettre tout le monde d'accord. Une question : finalement, tout n'est-il pas un peu de la faute de Karim Benzema (joueur du Real Madrid, ndlr) ? Il n'avait qu'à pas venir et arrêter d'être arabe lui aussi", a conclu la journaliste Lilia Hassaine. Une conclusion qui a fait largement réagir Pascal Praud le lendemain dans son émission.
"Madame Lilia Hassaine insinue que j'aurais pu penser de Benzema qu'il ne devait pas venir au Stade de France et qu'il ne devait pas être arabe. C'est ce qu'elle insinue. Ce n'est pas agréable", a scandé l'ancien journaliste de Téléfoot, qui a tenu à répéter in extenso ses propos de la veille : "Personne n'a dit en réunion : 'Attention, il y a Karim Benzema sur le terrain'. C'est ça le problème. Personne n'y a pensé. C'est aussi simple que ça. Si Karim Benzema n'est pas là, ces enfants ne sont pas là. La semaine dernière, il y avait une finale de Coupe de France, ils n'étaient pas là. Karim Benzema est peut-être le meilleur avant-centre français de tous les temps. C'est le futur Ballon d'or. C'est une icône. C'est pourquoi je dis qu'ils voulaient le voir, à juste titre".
Pascal Praud a accusé la journaliste de "manipulation" avant de s'adresser directement aux équipes de "Quotidien" : "Que voulez-vous que je leur dise ? Que je leur réponde tous les matins ? Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'on va dire ?" Je sais qu'ils nous écoutent peut-être. Je ne sais pas ce qu'ils feront ce soir. C'est stupéfiant ! Ils ont probablement écouté toute la séquence. Mais nous sommes dans cette situation aujourd'hui et je le regrette".