"Les jours qui viennent seront probablement de plus en plus durs", a annoncé d'emblée Emmanuel Macron dans son allocution du mercredi 2 mars.
"Je salue le courage du peuple ukrainien", a déclaré le président de la République, qui a une nouvelle fois adopté un ton grave, évoquant les frappes russes sur leur territoire. "Je transmets au président Volodymyr Selenski le soutien fraternel de la France", a-t-il ajouté.
La récente rencontre au Kremlin
"Nous avons tout fait pour l'éviter. Depuis 2017, j'ai eu un dialogue exigeant et constant avec le président Poutine", poursuit Emmanuel Macron, qui tient à souligner toutes les fois où il a tenté d'apaiser, et notamment son récent voyage au Kremlin, largement médiatisé.
Le président Poutine "a délibérément choisi la guerre". "Il n'y a pas de troupes ou de bases de l'OTAN en Ukraine. La Russie n'est pas attaquée, elle est l'agresseur. (...) Cette guerre est le résultat d'un esprit de vengeance né d'une lecture révisionniste de l'histoire européenne", a souligné le chef de l'État.
Emmanuel Macron évoque ensuite la communauté internationale : "Cet après-midi même, l'Assemblée générale des Nations unies a condamné par un vote écrasant cette agression. La communauté internationale a ainsi démontré son unité". La majorité a voté une résolution condamnant l'invasion de la Russie et lui demandant de retirer immédiatement toutes ses forces armées d'Ukraine.
Les sanctions
"Nous avons imposé des sanctions rapides et proportionnées à la Russie et à ses dirigeants. Ainsi, les avoirs de plusieurs centaines de personnalités russes proches du gouvernement ont été gelés en France, plusieurs grandes banques russes ont été exclues des systèmes internationaux, rendant de nombreuses transactions impossibles et faisant chuter le rouble. Les organes de propagande russes viennent de suspendre localement leurs émissions en Europe", a rappelé ce soir le locataire de l'Elysée.