En juillet, on apprenait que Karim Zéribi était convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour répondre des accusations "d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux". Après une première condamnation (en septembre dernier) à deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et trois ans de privation des droits civiques et civils, dont le droit d'éligibilité, le chroniqueur de Balance ton post sur C8 avait décidé de faire appel.
Mercredi 17 novembre, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a finalement aggravé cette décision en prononçant trois ans de prison avec sursis et 80.000 euros d'amende pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Le tribunal a également prononcé l'interdiction des droits civils et civiques, y compris l'inéligibilité, pour une durée de cinq ans, ainsi que l'interdiction de gérer pour la même durée. Il a également ordonné la confiscation de la valeur de sa maison à Marseille, soit 109.000 euros.
Le directeur de l'engagement sociétal et de la transition écologique de la SNCF, âgé de 53 ans, a été reconnu coupable d'avoir détourné à son profit politique des subventions versées par des collectivités territoriales à deux associations qu'il avait créées en 2001 et dont il avait ensuite quitté la présidence.
Il s'agit d'"Agir pour la citoyenneté" (APC), développée pour permettre l'organisation d'un "parlement des banlieues", et d'"Agir pour la compétence-recrutement" (APC-R), sorte d'agence de recrutement de jeunes issus des quartiers défavorisés, qui avait reçu plus de 100.000 euros entre 2007 et 2009 de la part des régions Paca et Île-de-France, mais aussi du département des Bouches-du-Rhône et d'autres pouvoirs publics.
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