1. une affaire remontant au 17 février 2022.
Le jeune homme est décédé le 17 février après avoir été renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le parquet de Bobigny s'est immédiatement saisi de l'affaire et a ouvert une enquête pour "homicide involontaire". Le journal Le Parisien a fait état de la collision entre les stations Libération et La Ferme. La RATP déclare alors que la victime a traversé les voies en dehors des passages piétons.
2) Une agression aurait eu lieu avant la mort de Jérémy Cohen.
Au cours de leur enquête, les policiers entendent plusieurs témoins. Certains d'entre eux font état d'une altercation avant les faits. Les faits restaient toutefois flous jusqu'à ce que les enquêteurs mettent la main sur une vidéo tournée par un riverain. "Les éléments recueillis laissent penser que la victime a subi des violences quelques instants avant l'accident", a souligné le procureur de Bobigny, Eric Mathais, dans un communiqué diffusé lundi 4 avril. "L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs a bien sûr été prise en compte", a-t-il ajouté.
3) Ouverture d'une enquête préliminaire pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Après l'analyse des premiers éléments de l'enquête et une rencontre avec la famille de la victime, le procureur a ouvert le 29 mars une enquête préliminaire pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner". L'enquête se poursuit désormais sous le contrôle d'un juge d'instruction qui a confié les investigations à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
4- Un fait divers réel repris par les candidats à la présidentielle.
"Est-il mort parce qu'il a fui la racaille ? Est-il mort parce qu'il était juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?", a demandé Éric Zemmour sur Twitter, avant d'évoquer "la mort d'un de nos enfants". "Ce qui a été présenté comme un accident pourrait être un meurtre antisémite. Comment expliquer le silence sur cette affaire et ses motivations ?", a commenté de son côté Marine Le Pen.
5- Quand l'affaire s'invite dans la campagne présidentielle
Depuis lundi 4 avril, plusieurs candidats à la présidence de la République s'emparent de l'affaire. Selon Le Figaro, le cabinet du chef de l'État s'est successivement entretenu lundi soir avec la mère puis le père du défunt. Au même moment, Valérie Pécresse dénonçait de son côté un "lynchage honteux qui pourrait être de nature antisémite" et rappelait sa volonté d'instaurer une "peine zéro contre les barbares".