Depuis que Les Républicains l'ont désignée comme candidate à la présidence, Valérie Pécresse a du mal à faire décoller sa campagne. Bien que les sondages se soient éclaircis après la primaire de son parti, la présidente de la région Île-de-France ne parvient pas à marquer les esprits. Meetings ratés, communication hasardeuse, électeurs fantômes et sondages en berne, la série de désagréments pèse sur sa marche en avant. Pire, rien ne semble pouvoir inverser la tendance qui promet désormais à l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy une piteuse cinquième place au soir du premier tour.
Valérie Pécresse connaît pourtant bien ce genre d'hostilité. Depuis qu'elle fait de la politique, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a déjà traversé plus d'un plâtre et avalé plus d'une vipère. Invitée de Cyril Hanouna mercredi 23 mars sur C8, elle a d'ailleurs confié ses souvenirs de mère active. "Tomber enceinte ne veut pas dire tomber malade, c'est ce que j'ai dû expliquer à mes collègues quand j'ai eu mon troisième enfant", a-t-elle expliqué.
Et alors qu'elle attend patiemment et peut-être vainement le soutien de son ancien patron Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse doit certainement se rappeler que son passage au gouvernement de François Fillon n'a pas toujours été une partie de plaisir quand il s'agit de certains collègues masculins un peu malveillants. Dans leur livre Histoire de la droite française, Gérard Davet et Fabrice Lhomme retranscrivent une conversation avec Rachida Dati, dans laquelle cette dernière prenait la défense de l'actuelle candidate à la présidentielle.
La scène s'est déroulée dans un avion où étaient présents Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin et la garde des Sceaux de l'époque. La mère de Zohra rapporte les propos de l'ancien ministre de l'Environnement qui aurait dit au chef de l'État : "Je ne supporte plus Pécresse, elle m'énerve, je veux que tu la fasses disparaître". "Vous obéissez à sa demande ? C'est injuste", aurait alors fulminé Rachida Dati, avant que Jean-Pierre Raffarin n'intervienne : "Je reconnais que Rachida a raison. Et pourtant, Pécresse n'est pas mon amie".
Thibaud Cruz