N'était-il pas au courant ou ne veut-il pas en parler ? C'est la question que se sont posés de nombreux téléspectateurs et internautes face à la déclaration de Gilles Bouleau dans On est en direct sur France 2 le 30 avril dernier. Le présentateur du JT de TF1 était l'invité de Laurent Ruquier et Léa Salamé pour raconter des anecdotes de sa vie, débattre de sujets de société, mais aussi évoquer l'affaire Patrick Poivre d'Arvor, accusé de viols par de nombreuses victimes présumées.
France 2 a d'ailleurs consacré un reportage à cette affaire dans Complément d'enquête le 28 avril dernier, dans lequel nous avons pu découvrir de nombreux témoignages à charge. C'est pourquoi Laurent Ruquier a souhaité recueillir l'avis de Gilles Bouleau, qui travaille maintenant depuis de nombreuses années sur TF1 et qui a pu travailler quelque temps avec PPDA. Il a déclaré : "Premièrement, je pense que ça fait très longtemps ; deuxièmement, je pense que les protagonistes de l'époque ne sont plus là ; et troisièmement, donc très personnellement - je n'étais pas là pendant dix ans, j'étais là au début et je suis revenu en 2011 -, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui étaient comme moi à la rédaction et qui n'étaient pas au courant", a-t-il déclaré aux journalistes.
Au courant de rien
Le présentateur du journal télévisé de TF1 assure donc qu'il n'était au courant de rien et n'a pas hésité à le souligner. "Je n'étais au courant de rien", s'est-il défendu avant d'expliquer : "Je n'ai aucune raison de mentir ou de cacher quoi que ce soit. Je n'ai pas d'hostilité ni de protection pour PPDA : je ne savais pas". Pour l'une des victimes présumées, cette déclaration n'a toutefois pas été bien accueillie. Cécile Delarue, qui aurait été violée par Patrick Poivre d'Arvor il y a plusieurs années, s'est rapidement emparée de son compte Twitter après la déclaration de Gilles Bouleau.
"Cher Gilles Bouleau. Je ne savais pas non plus", a-t-elle commencé avant d'ajouter : "Pour être tout à fait honnête, je savais qu'il harcelait, tout le monde le savait et trouvait ça normal, mais je ne savais pas qu'il violait. Non, ce n'est pas du passé et oui, il doit y avoir une enquête interne. Le fait de dire 'je ne savais pas', 'c'est du passé', a un goût de déjà-vu assez écœurant", a-t-elle notamment dénoncé.
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