Bien qu'il ait toujours le sourire aux lèvres, Jamel Debbouze a parcouru un long chemin. On dit souvent que les personnes les plus joyeuses sont celles qui sont profondément tristes ou blessées. Malgré son énorme carrière et son incroyable parcours, l'humoriste est toujours marqué par son début de vie compliqué. D'ailleurs, il a donné un nom à cette phobie qui ne le quitte jamais : le syndrome de l'huissier de justice.
"Cela vient du fait que nous n'avions pas de moyens et que nous avions peur. Il fut un temps où l'huissier de justice venait tous les jours chez moi. Je pensais que c'était mon oncle, moi", a d'abord expliqué le compagnon de Mélissa Theuriau. Lorsque Daphné Roulier lui a demandé s'il avait réussi à s'en débarrasser, Jamel Debbouze a poursuivi : "Le syndrome de l'huissier ? Je l'ai eu toute ma vie. J'ai toujours peur que quelqu'un frappe à ma porte et me dise : 'Désolé, on s'est trompé (...) et oui, mon ami, tu vas sortir de là'", explique-t-il avant d'ajouter : "Toute ma vie, j'ai eu peur qu'un type en costume avec deux gardes du corps ou deux policiers vienne me dire : 'Vous devez tout rendre'. J'ai déjà vécu cela plusieurs fois !".
Il a conclu son triste souvenir par ces mots : "Je n'ai pas eu le sentiment d'être maltraité, au contraire, la France a fait un travail incroyable : Elle nous a accueillis, m'a soigné quand j'en avais besoin, m'a éduqué gratuitement.... Simplement, bien sûr, nous avons eu affaire à des idiots qui peuvent être condescendants ou racistes, ou nuls envers ma mère qui, parce qu'elle ne sait pas dire un mot, ou nuls envers mon père parce qu'il ne sait pas lire le papier ! Cela m'a dérangé à quelques reprises... mais aujourd'hui, je n'ai plus ce problème".