Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est entretenu avec plusieurs lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France. Pour sa première interview de l'année 2022, le chef de l'État n'a pas fait dans la dentelle en répondant aux questions sur la situation sanitaire actuelle et sur la mise en place du carnet de vaccination, actuellement voté à l'Assemblée nationale.
"Je ne suis pas là pour taper sur les nerfs des Français. Je passe mes journées à râler contre l'administration quand elle les bloque. Mais j'ai très envie d'embêter ceux qui ne sont pas vaccinés. Et c'est pourquoi nous continuerons à le faire, jusqu'au bout. C'est la stratégie", a-t-il déclaré mardi 4 janvier à propos de "l'infime minorité qui s'oppose à la vaccination contre le Covid-19". "Nous faisons pression sur ceux qui ne sont pas vaccinés en limitant au maximum pour eux l'accès aux activités de la vie sociale", a poursuivi le mari de Brigitte Macron. "Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restaurant, vous ne pourrez plus prendre le canon, vous ne pourrez plus aller prendre un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au cinéma...".
Sur la toile, cette sortie a bien sûr suscité un grand émoi :
"Si je comprends bien, le président de la République veut donc 'emmerder' les gens qui n'enfreignent pas la loi. Et les 'emmerder' jusqu'au bout. Outre le fait qu'il s'agit là d'une vulgarité sans nom, cette façon de voir les choses me pose un problème sur le plan juridique", "Un président de la République annonce vouloir embêter 5 millions de citoyens qui n'enfreignent aucune loi. Et cela serait normal ? Rappel de l'ART. 5 Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : Nul ne peut être contraint de faire ce que la loi n'ordonne pas", "Ce type ne cherche qu'une chose, et ce n'est pas la santé des Français, c'est la guerre civile...", "Un président de la République ne peut pas parler ainsi d'une partie des Français. Oui, nous sommes devenus des sous-citoyens", "Je suis convaincu du bien-fondé des vaccins et exaspéré par certains discours anti-vaccins, mais dire qu'on veut "emmerder" une partie de la population alors qu'on est président de la République est odieux et dangereux", pouvait-on lire parmi les innombrables réactions à ces propos !
Voir aussi : Emmanuel Macron : le président de la République victime d'un jet d'œuf lors d'un déplacement à Lyon.