S'engager et défendre ses convictions est un point nécessaire pour un acteur ou une personnalité publique. La condition préalable est de connaître les tenants et aboutissants du sujet pour lequel on élève la voix. Et malheureusement, Lambert Wilson s'est un peu trop laissé guider par ses émotions.
Souvenez-vous : en 2020, les Césars ont dû faire face à une cérémonie polémique. Peu avant la grande soirée, le réalisateur Roman Polanski avait été accusé de viol suite à plusieurs plaintes. La maîtresse de cérémonie de l'époque, Florence Foresti, récompensée le soir des César, n'avait pas caché son émotion face à cette distinction. Après ce César incompris, plusieurs actrices avaient également décidé de quitter définitivement la salle. Lambert Wilson ne comprend pas cette situation.
Peu après le scandale, l'acteur avait donné son point de vue sur Franceinfo : "Je suis très en colère. Tout cela est absurde. Oser évoquer un réalisateur en ces termes... Et puis, qu'est-ce qu'on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l'énormité du mythe Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules !". Ces déclarations choquantes ont provoqué des hochements de tête de la part de plusieurs organisations comme Green Peace, une ONG pour laquelle Lambert Wilson a été défenseur pendant plus de 20 ans. Et malheureusement, de tels propos ont eu raison de son engagement.
Mardi 21 décembre, l'acteur était l'invité de l'émission En Aparté et a annoncé que GreenPeace l'avait mis à la porte : "J'ai émis des réserves sur la cérémonie des César, notamment sur la manière dont elle s'est déroulée et dont Florence Foresti a guidé sa maîtresse de cérémonie sur le sujet Polanski. Et le résultat, c'est que j'ai été viré de Greenpeace. J'étais vraiment un porte-parole de Greenpeace, et parce que j'ai exprimé quelque chose qui semblait soutenir le cas Polanski, ce qui n'était pas le cas, j'ai été viré deux jours plus tard sans autre forme de procès.
Lambert Wilson a une explication à cette situation, qui aura probablement du mal à le convaincre : "Je ne fréquente guère les réseaux sociaux, je ne vois donc pas tout ce qu'il y a dessous. Moi-même, je vis dans le monde de la surface. C'est-à-dire que je ne suis pas comme l'humanité moderne qui vit avec Internet, d'une certaine manière dans la matrice".