Depuis son "éviction" du parti Rassemblement national, anciennement appelé Front national, Jean-Marie Le Pen n'entretient pas seulement de bonnes relations avec sa fille Marine Le Pen, bien qu'il ait été son "bras droit" et son plus fidèle partisan lorsqu'il présidait le parti d'extrême droite. Lorsque la candidate à l'élection présidentielle de 2022 a pris les rênes en 2011, tout a changé.
Ce n'est que plusieurs années après cette prise de pouvoir que la relation entre la fille et son père a commencé à se dégrader. La fille a décidé d'évincer l'homme qui avait toujours dirigé le parti d'extrême droite. Cette décision n'a toujours pas été comprise par Jean-Marie Le Pen et a entraîné une rupture avec Marine. Cette dernière n'a pas pu cacher sa douleur face au fossé qui la séparait de son père, comme elle l'a mentionné à plusieurs reprises, notamment lors de son passage dans Face à Baba sur C8 il y a quelques jours. "C'était très douloureux pour moi parce que je l'aime, c'est mon père", a-t-elle déclaré, expliquant que la dernière fois qu'elle lui avait parlé au téléphone, c'était "il y a trois semaines ou un mois".
La face cachée
Samedi 19 mars, la présidente du parti RN a de nouveau évoqué cette relation dans l'émission ADN de l'INA, en répondant aux questions de Patrick Cohen. La candidate à l'élection présidentielle de 2022 a abordé le sujet après avoir vu des images de Jean-Marie Le Pen apparaître sur une bande vidéo. "Il est capable d'être très violent quand il est contredit, quand il est aussi blessé. Je pense qu'il a été très blessé par cette situation. Il ne m'a pas vraiment laissé le choix. Il était entré dans un processus de provocation à mon égard qui a fait qu'il s'est retrouvé dans un processus de sabotage", a-t-elle confié au journaliste, faisant référence aux propos tenus par son père en 2015.
Ce dernier, après avoir appris son licenciement, avait exprimé son souhait que sa fille ne porte plus le patronyme Le Pen. "Quand il est blessé, il peut être terriblement brutal et terriblement violent dans les propos qu'il tient. Il a des qualités et il a des revers [...] Il sait exactement où il faut appuyer pour trouver les mots les plus blessants qui soient. Après, il oublie", a conclu Marine Le Pen.
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