Héritage Coluche : ces biens que ses fils et son ancien producteur se disputent devant les tribunaux depuis plus de 30 ans

Héritage Coluche : ces biens que ses fils et son ancien producteur se disputent devant les tribunaux depuis plus de 30 ans

Plus de trente ans après la mort de Coluche, son héritage est toujours contesté, sa famille continuant à se le disputer. Depuis trois décennies, les proches du comédien se font la guerre devant les tribunaux

En 2017, la guerre d'héritage entre Laeticia Hallyday et les enfants aînés de la défunte star du rock Johnny Hallyday a fait les gros titres. Après une bataille juridique de deux ans et une guerre par médias interposés, les deux clans avaient finalement trouvé un accord. Alors que l'on pensait que la guerre d'héritage avait été longue et tumultueuse, on s'est souvenu qu'une autre querelle familiale française continuait de dominer l'actualité.

Il s'agit de la bataille juridique entre les proches de Coluche - et ce depuis plus de trente ans ! Le célèbre humoriste est certes décédé en 1986, mais deux ans après sa mort, une guerre est née entre ses deux fils Marius et Romain Colucci et son ancien producteur Paul Lederman. Ce dernier avait acheté en 1988 un catalogue de sketches à Véronique Kantor, la première femme de Coluche, et profitait ainsi librement des bénéfices de leur diffusion... ce qui n'a évidemment pas plu aux fils de l'humoriste, qui n'ont pas hésité à le poursuivre en justice.

Après des années de lutte, la justice française a condamné pour la première fois en 2017 Paul Lederman à verser aux enfants de Coluche plus de 400.000 € d'arriérés de droits pour l'utilisation de douze sketches de leur père. S'il restait à régler les droits de neuf spectacles enregistrés avant le mariage de l'humoriste et de Mme Kantor, la cour d'appel de Versailles a estimé qu'ils devaient rester dans le patrimoine des enfants de Coluche et ne devaient pas faire partie de la transaction financière initiale entre Paul Lederman et Véronique Kantor.

Une victoire pour les frères Romain et Marius Colucci, qui ont désormais entre les mains un catalogue de 21 sketches de leur défunt père. Selon une estimation du tribunal en première instance, cela correspondrait à une valeur d'un million d'euros. Malgré cette décision, Paul Lederman a encore la possibilité de se pourvoir en cassation, ce qui pourrait relancer l'affaire.