Gérard Depardieu : "Mon Guillaume est en moi" - une confession déchirante sur le deuil de son fils

Gérard Depardieu : "Mon Guillaume est en moi" - une confession déchirante sur le deuil de son fils

Dimanche 20 février, Gérard Depardieu a accordé une interview au Journal du Dimanche pour parler de la sortie de "Maigret", un nouveau long métrage dans lequel il tient le rôle principal. A cette occasion, il a également parlé de son fils Guillaume, décédé il y a 14 ans.

Il ne le quittera jamais. Face à la mort, nous sommes tous différents. Certains parviennent à faire leur deuil rapidement et d'autres n'y parviennent jamais. Dans tous les cas, faire son deuil ne signifie pas "oublier" et certaines personnes ont tendance à ne pas faire cette différence. En ce qui concerne Gérard Dépardieu, personne ne sait vraiment dans quelle catégorie classer l'acteur. Pour rappel, l'acteur, qui sera sur les écrans le 23 février dans Maigret, a perdu son fils Guillaume en 2008.

Quatorze ans plus tard, l'acteur vit toujours "à ses côtés", comme il l'a confié au Journal du Dimanche. Dans cette interview, il s'est également exprimé sur la mort et s'il en avait peur. "Je n'y pense pas. Sauf parfois quand je m'endors et que je me dis que je ne me réveillerai peut-être pas le lendemain", a-t-il confié avant de laisser entendre qu'il ne serait pas contre le fait de subir la même mort que Michel Galabru. L'acteur a quitté ce monde dans son sommeil en 2016 : "Ce n'est pas pire de mourir dans son sommeil, comme Michel Galabru. La mort ne me fait pas peur, la vie se termine toujours à l'horizontale. Ce qui est difficile, c'est ce qui se passe avant : la souffrance, l'agonie, l'impuissance de la médecine. Avec tout ce qui m'est arrivé, les accidents de la route et les comas, c'est comme si j'étais déjà mort plusieurs fois. Même certaines de mes cuites m'ont fait mourir ! C'est pour ça que j'ai arrêté".

Nos collègues ont ensuite interrogé Gérard Dépardieu sur son deuil. Son personnage Maigret a perdu sa propre fille dans le film qui sortira le 23 février. Cela ne l'a apparemment pas rapproché de son personnage, et ce pour une bonne raison. "Je ne connais pas le deuil : mon fils Guillaume est en moi, comme le sont Jean Carmet, Maurice Pialat, François Truffaut ou Barbara. Si l'absence nous pèse, c'est à cause du vide qu'elle laisse. Je le remplis en me disant que Guillaume aurait aimé ceci ou cela". Une manière plutôt philosophique d'aborder le deuil.

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