Franck Gastambide a commencé comme simple comédien, assurant le divertissement dans de nombreuses comédies françaises. Entre-temps, il est devenu une figure très importante et incontournable du cinéma français. Mais s'il excelle de plus en plus dans des rôles moins comiques, il a également démontré tout son talent derrière la caméra. En effet, on lui doit l'excellente série "Validé", qui compte déjà deux saisons et devrait nous en offrir une troisième. Pourtant, l'acteur n'aurait probablement jamais imaginé un tel succès, surtout lorsqu'il se remémore son enfance compliquée lorsqu'il était encore à l'école.
"'Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? C'est la phrase que j'ai entendue le plus souvent dans la première moitié de ma vie", révèle l'acteur et réalisateur dans le dernier numéro de "Sept à Huit", avouant qu'il était toujours le dernier de la classe : "L'école était pour moi un lieu d'humiliation parce que je savais que tout était trop compliqué. Et je ne savais pas pourquoi c'était si compliqué ... Pourquoi moi, moi, je ne peux pas comprendre ce qui semble simple pour les autres. La déception des parents engendre la colère. Et la réponse à cette colère, pour l'adolescent de banlieue que j'étais, consiste parfois à se dire : "Allez tous vous faire foutre, je vais me débrouiller".
Mais ces difficultés scolaires, Franck Gastambide les doit aussi et surtout à certains de ses troubles. "Si seulement j'étais dyslexique. Mais j'étais ce qu'on appelle 'multi-dys', c'est-à-dire que je suis dyslexique, je suis dysorthographique, et je suis dyscalculique. J'ai donc des problèmes avec l'orthographe, j'ai des problèmes avec les mathématiques, les chiffres et le calcul", avoue-t-il, montrant ainsi clairement que rien ne lui promet un avenir simple et radieux. D'autant plus qu'il souffre également de "dyspraxie" : C'est un trouble de l'apprentissage qui se répercute même sur le jeu. Par exemple, lorsque je joue aux cartes, j'ai des complications. Je vois les lettres et les phrases comme tout le monde, sauf que je ne peux pas imprimer la façon dont elles sont écrites. Par conséquent, je continue à faire des fautes d'orthographe et j'ai toujours des problèmes de lecture". Ces problèmes, Franck Gastambide les rencontre encore aujourd'hui, par exemple lorsqu'il doit lire un scénario : "Pour une personne normale, lire un scénario prend deux heures. Pour moi, ce sera quatre, car mon cerveau doit remettre les lettres à leur place pour former des mots. Et si cela s'accompagne d'autres problèmes, cela rend l'école et l'apprentissage presque impossibles."<p