Les sondages l'ont un temps considéré comme un candidat potentiel au second tour des élections présidentielles. Après les premières semaines d'une campagne médiatique retentissante et des sondages qui le voyaient comme un dangereux outsider, Éric Zemmour est finalement arrivé en quatrième position au premier tour des élections présidentielles. Avec près de deux millions et demi d'électeurs, le candidat du nouveau parti Reconquête a donc échoué avec 7 % des voix, loin derrière le trio de tête. Une relative déception pour le journaliste, qui a tout de même réussi à devancer la candidate LR Valérie Pécresse, arrivée sous la barre symbolique des 5 %.
Soutenu par de nombreux anciens cadres du Rassemblement national, Éric Zemmour est également soutenu depuis quelques semaines par la nièce de Marine Le Pen. Lundi 11 avril, elle s'est entretenue avec Europe 1 pour expliquer ce qui, selon elle, avait causé l'échec de son candidat. Victime de "caricatures et de préjugés", l'ancien polémiste de CNews n'a pas eu le temps de "se faire vraiment connaître des Français", selon Marion Maréchal.
Beaucoup de Français ne le connaissaient pas ou mal", a-t-elle ajouté, précisant que "la guerre en Ukraine a pris le pas sur l'actualité". Et dans ce contexte, Éric Zemmour a pris les balles pour beaucoup. On lui a fait un procès très injuste (ndlr : sur les déclarations antérieures de Zemmour sur la Russie et Vladimir Poutine). Il était l'ennemi public numéro un de cette campagne". "Quand on y pense, c'est fou qu'il n'y ait pas eu une seule tribune pour qu'Éric Zemmour et Marine Le Pen puissent débattre", a regretté la compagne de Vincenzo Sofo.
Après l'annonce des résultats hier soir, Marion Maréchal a appelé, comme Éric Zemmour, à voter pour sa tante Marine Le Pen, tout en expliquant que le combat aux côtés du candidat de Reconquête n'était pas terminé pour autant et que les élections législatives étaient en ligne de mire.
Thibaud Cruz