Enrico Macias dans un "martyre loin d'être terminé" : Ces 30 millions d'euros donnent du fil à retordre au chanteur

Enrico Macias dans un "martyre loin d'être terminé" : Ces 30 millions d'euros donnent du fil à retordre au chanteur

Depuis plusieurs années, Enrico Macias mène un combat contre son ancienne banque. Il a certes été condamné à rembourser 30 millions d'euros, mais le chanteur vient de remporter une victoire qui pourrait changer la donne...

Enrico Macias tirera-t-il un jour un trait sur le litige qui l'oppose à son ancienne banque ? Le chanteur est en litige depuis de nombreuses années avec la banque Landsbanki, qui lui réclame 30 millions d'euros. Souvenez-vous : en 2007, Enrico Macias avait obtenu de cette banque un prêt d'environ 30 millions d'euros qui lui avait permis "d'investir dans des fonds Madoff", du nom de Bernard Madoff, condamné en 2009 aux Etats-Unis à 150 ans de prison pour la plus grande fraude de l'histoire financière.
Après la faillite de la banque, le chanteur avait été contraint d'hypothéquer sa villa de Saint-Tropez et de tenter d'obtenir l'annulation de son prêt. En mars 2019, la justice luxembourgeoise avait malheureusement condamné le chanteur à rembourser les 30 millions d'euros à la banque malgré sa faillite. Bien décidé à ne pas payer cette somme immense, le chanteur s'était tourné vers la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui vient de lui donner raison.

Dans un arrêt publié il y a quelques jours, la CEDH a constaté que la Cour de cassation luxembourgeoise avait violé les dispositions de la Convention européenne des droits de l'homme relatives au "droit à un procès équitable". Par conséquent, les juges de la CEDH ont condamné le Luxembourg à lui verser 12.000 euros pour "préjudice moral"... une petite victoire si l'on considère qu'Enrico Macias avait demandé 15 millions d'euros de dédommagement. "C'est une victoire de principe et d'estime pour Enrico Macias. Même si la voie est étroite, Enrico Macias n'a désormais d'autre choix que de profiter de cette condamnation européenne (luxembourgeoise) pour tenter d'obtenir une révision de sa propre condamnation par la justice luxembourgeoise. Son calvaire judiciaire n'est malheureusement pas terminé", a fait savoir son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration à l'AFP. Il a ajouté : "La décision sur ce point essentiel est éminemment décevante" et l'indemnisation "totalement dérisoire au regard du préjudice".