Au soir de sa réélection, Emmanuel Macron a promis de gouverner autrement. Le président réélu a déclaré vouloir présider différemment, car il a tiré les leçons de son premier quinquennat. Et visiblement, la mue doit aussi passer par un changement au sein de son parti, qui l'a porté à l'Élysée. Le mouvement La République en marche (LREM) va changer de nom pour devenir "Renaissance", a annoncé jeudi son délégué général Stanislas Guérini. Le mouvement deviendra aussi un parti politique pour "toujours faire le choix des Lumières contre l'obscurantisme", a-t-il dit.
"Nous lançons aujourd'hui un mouvement de refondation de La République en marche pour pouvoir prolonger ce mouvement politique lancé par le président de la République Emmanuel Macron il y a un peu plus de six ans, dans un parti politique qui s'appellera Renaissance", a déclaré le chef des Marcheurs lors d'une conférence de presse à Paris.
Le nom Renaissance n'a pas été choisi au hasard puisqu'il était déjà celui de la liste macroniste pour les élections européennes de 2019. Stanislas Guérini a d'ailleurs expliqué que ce nouveau parti devait être "fidèle à la volonté du président de la République" et "fidèle à ce que nous faisons sur la scène européenne". En marge de cette annonce de ce fidèle soutien d'Emmanuel Macron, Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale, François Bayrou (MoDem) et Édouard Philippe (Horizons) ont de leur côté annoncé une confédération baptisée "Ensemble", qui regrouperait ces trois partis de la majorité présidentielle en vue des législatives.
Face à cette possible union de la gauche de l'échiquier politique, Emmanuel Macron tente de rassembler ses troupes afin de conquérir un maximum de sièges de députés lors des prochaines élections législatives, où il espère obtenir une nouvelle majorité.