Parmi les sujets importants abordés mercredi 20 avril en direct sur TF1 et France 2, l'hôpital, le pouvoir d'achat, l'Ukraine, mais aussi les retraites des Français.
Marine Le Pen s'oppose depuis le début à la retraite à 65 ans proposée par Emmanuel Macron, qui constitue selon elle "une injustice insupportable". La représentante du RN a ensuite assuré qu'en 2027, les Français "partiront à la retraite entre 60 et 62 ans avec 40 à 42 annuités". "Plus on travaille tôt et dur, plus on doit partir tôt", a-t-elle déclaré sur scène. "Je propose un système progressif. Tous ceux qui ont eu un premier emploi significatif entre 17 et 20 ans pourront partir à la retraite à 60 ans".
"Nous avons beaucoup d'avancées à financer", a rebondi Emmanuel Macron. "Nous devons aussi améliorer le niveau des retraites, je propose de porter le minimum contributif, qui est aujourd'hui de 980 euros, à 1100 euros". Pour cela, le président "ne veut pas que les impôts augmentent, ni notre dette, donc il n'y a qu'une seule voie : travailler progressivement plus, en repoussant l'âge légal de départ à la retraite de quatre mois par an, en tenant compte des carrières longues et des situations de pénibilité".
"Vous ne tenez pas compte des critères de pénibilité. Dans votre système de retraite, quelqu'un qui commence un métier pénible à 25 ans part à la retraite à 67 ans", a poursuivi Macron face à son adversaire. "Vous, vous ne dites jamais comment vous financez votre progrès, ce n'est pas honnête. Soit vous avez des impôts cachés, soit vous allez mettre en péril les pensions des retraités".
Marine Le Pen a rapidement repris la parole pour faire remarquer à Macron qu'il avait "créé 600 milliards d'euros de dette supplémentaire en cinq ans, dont les deux tiers n'ont rien à voir avec le Covid-19". "Il y a 400.000 pauvres supplémentaires, c'est votre résultat", a fini par lâcher la présidente du Rassemblement national. "Il y a 85 milliards de déficit de la balance commerciale, un record absolu. L'augmentation de la productivité est de 0,1 %. Le Mozart de la finance a un bilan économique très mauvais et un bilan social encore plus mauvais".
Apolline Demarchelier