Le vendredi 14 janvier marque l'anniversaire de la mort de Daniel Balavoine. Mort en 1986 à l'âge de 33 ans, il était une célébrité française très appréciée du public. Il voulait rejoindre le Paris-Dakar en transport aérien, car la quatorzième étape se déroulait au Mali. Seul un tragique accident lui a subitement ôté la vie... Le chanteur français adorait ce rallye. Il y avait participé à deux reprises, en 1983 et 1985, et lorsqu'il s'était rendu à Gourma-Rharous, il était accompagné du créateur du Paris-Dakar, Thierry Sabine. Le chanteur ne participait pas à la course, mais devait se rendre sur place pour apporter une aide humanitaire.
La matinée est éprouvante pour l'interprète de L'Aziza et Thierry Sabine. Ils se retrouvent à l'aéroport de Niamey avec pour objectif de se rendre dans la ville de Gao. Les deux hommes arrivent à 10h30 et échangent avec le gouverneur du Mali sur les pompes à eau. Les discussions sont houleuses... Les autorités décident de bloquer les camions de l'organisation humanitaire Paris du Cœur. Les transporteurs ne peuvent donc pas aller jusqu'au Mali. Les heures passent, il est déjà 14 heures.
Le jeune homme de 33 ans et l'inventeur du Paris-Dakar donnent alors le coup d'envoi d'un match de football qui se déroule dans le cadre du rallye entre l'équipe de Mopti et celle de Gao. L'hélicoptère blanc de Thierry Sabine est lancé et piloté par François-Xavier Bagnoud. La cérémonie dure cependant très longtemps, car le gouverneur a fait le déplacement pour l'occasion. Daniel Balavoine tente de poursuivre les négociations...
L'hélicoptère décolle à 16h10 en direction du bivouac de Gourma-Rharous, situé à 250 kilomètres de la fin de l'étape. A son bord se trouvaient la journaliste du Journal du Dimanche Nathalie Odent, le technicien radio de RTL Jean-Paul Le Fur et Thierry Sabine. Jean-Luc Roy devait également prendre place dans l'hélicoptère, mais au dernier moment, il a cédé sa place à Daniel Balavoine. "Daniel et moi nous sommes croisés. Il m'a demandé si ça ne me dérangeait pas de prendre ma place dans l'hélicoptère. Nous échangeons encore quelques mots, puis je referme la porte...".
Les conditions météorologiques deviennent de plus en plus dangereuses. La nuit se rapproche. Il est 18 heures et l'hélicoptère se pose à Gossi. Malgré le vent fort et les conditions de vol de plus en plus difficiles, l'équipage se remet en route. Vers 19 heures, le pilote décide qu'il n'est pas sûr de poursuivre le voyage et se pose en plein désert, à une vingtaine de kilomètres de sa destination finale. Mais l'hélicoptère décolle à nouveau, et le mystère reste entier ... L'appareil désorienté s'écrase à plusieurs reprises sur le sommet d'une dune. Déstabilisé, l'hélicoptère bascule vers l'avant et se désagrège sur 150 mètres, après avoir effectué plusieurs loopings. L'ensemble de l'équipage périt ...