Angèle est une femme engagée qui participe aux nombreux combats de la condition féminine. Après sa chanson "Balance ton quoi", dans laquelle elle dénonce ouvertement les violences sexuelles faites aux femmes, la chanteuse n'a pas non plus hésité une seconde à partager sa sexualité en rendant public son coming-out bisexuel. Un large éventail d'obstacles que les femmes rencontrent parfois au quotidien.
Mais malheureusement, une ombre est tombée sur l'image du combat d'Angèle : l'affaire Roméo Elvis. En 2020, une femme a accusé son frère aîné de l'avoir agressée sexuellement. Peu de temps après, le rappeur avoue avoir "utilisé ses mains de manière inappropriée". C'est un drame pour la famille belge. Et surtout pour Angèle, qui devient la cible à la place de son frère : "C'est super que certains aient pu se rendre compte qu'il y avait encore des problèmes à résoudre avec cette chanson. Mais à un certain moment, cela m'a un peu dépassée", comme elle l'avoue dans le documentaire "Angèle", disponible sur Netflix à partir du vendredi 26 novembre.
Malgré les excuses publiques de Roméo Elvis, la chanteuse se souvient du calvaire qu'elle a enduré : "C'était tellement violent et désolant de réaliser à quel point certains jubilaient de pouvoir me pousser dans mes retranchements", notamment par la remise en cause de son combat féministe : "Moi, la féministe qui avait ouvert sa gueule. Comme si j'étais responsable. Comme si je devais aussi payer. Et comme si ce n'était pas déjà assez dur de vivre cette histoire en même temps que tout le monde et de voir mon frère que j'aime tant dans cette situation". C'est bien sûr sur les réseaux sociaux que le scandale a été le plus difficile à gérer : "Sur Twitter, les gens m'ont demandé de réagir immédiatement, sinon le combat que j'ai toujours mené perdrait de sa crédibilité".
Même si tout est désormais rentré dans l'ordre, comme l'avoue Angèle dans son documentaire, sa famille en a souffert : "Cette histoire a été une explosion dans mon cœur et dans ma famille. Car je condamne l'acte de mon frère autant que n'importe qui d'autre. Et c'est évident".