Avec Une fille qui va bien, qui sortira dans les salles le mercredi 26 janvier 2022, Sandrine Kiberlain fait ses premiers pas derrière la caméra. L'actrice aux cheveux dorés a choisi de situer l'action de son premier long-métrage en tant que réalisatrice dans une famille juive pendant la Seconde Guerre mondiale. La menace nazie n'empêche pas sa fille Irène de vivre avec l'énergie folle de ses 19 ans. Celle-ci ne veut penser qu'au théâtre et surtout au concours qu'elle va passer pour entrer au conservatoire.
"Je voulais que le film soit intemporel. Pour qu'il nous permette de rebondir sur l'actualité, pour que nous n'oubliions jamais. Sans tomber dans l'anachronisme : Ce n'est pas parce que nous sommes sous l'occupation que nous ne pouvons pas dire que nous nous aimons. Avec une pulsion de vie d'autant plus forte qu'elle se sent menacée. Mon héroïne est un petit oiseau dans un orage", raconte Sandrine Kiberlain aux journalistes et aux lecteurs de Ouest-France, dimanche 23 janvier 2022.
Sandrine Kiberlain se confie sur la scène de Laurent Delahousse.
Pour parler de la sortie prochaine de ce premier long-métrage en tant que réalisatrice, Sandrine Kiberlain s'est rendue sur le plateau de Laurent Delahousse dans 20h30 le dimanche sur France 2. Pour dévoiler ses inspirations, l'actrice a notamment évoqué le témoignage de sa grand-mère maternelle. "Il lui a fallu beaucoup de temps" pour que celle-ci lui raconte ce qu'elle avait vécu pendant l'Occupation. "Mais je suis imprégnée de cette histoire, c'est mon héritage", a raconté l'actrice de 50 ans au compagnon d'Alice Taglioni.
"J'ai utilisé tout ce qu'elle m'a raconté, mais aussi des rencontres que j'ai pu faire, pour assimiler ce point de vue où elle m'a dit - ma grand-mère et beaucoup de ceux que j'ai rencontrés et qui sont sortis vivants de cette période - que c'était une période où ils étaient cachés, où ils étaient très heureux, il y avait une joie de vivre et une volonté de vivre, sans doute à cause de cette menace qui devenait de plus en plus présente. Il y avait une pulsion de vie et c'est ce que je voulais filmer. Ne pas montrer la guerre, mais montrer au présent ce qu'ils ont vécu quand ils avaient 20 ans, et qu'ils ne pouvaient pas s'attendre à ce que nous savons aujourd'hui, à ce qui s'est passé", a-t-elle ajouté.