C'était un homme précoce. Mais il l'était surtout pour respecter LE moment de sa femme et ne pas la déranger. Charles Aznavour avait bien d'autres qualités que son timbre de voix et ses textes, tous plus touchants les uns que les autres. Mais aussi quelques zones d'ombre, comme les fans pourront le découvrir dans le livre Aznavour vu de dos, écrit par le pianiste Erik Berchot et l'éditeur Gérard Davoust, qui paraîtra le 19 mai prochain. Un livre dans lequel certains apprendront peut-être que l'artiste aurait pu quitter ce monde bien plus tôt s'il n'avait pas apaisé son "amour de la bouteille".
"Lors d'un rendez-vous au Québec dans les années 1950, alors que Charles Aznavour venait le voir après quelques malaises, un médecin lui aurait tendu une mignonnette pour le consulter : "Profitez-en, goûtez-la, car si ce n'est pas la dernière que vous buvez, je ne vous donne pas plus de trois mois à vivre. La faute à un goût prononcé pour le whisky, comme le rapporte l'un des auteurs, que Charles Aznavour a combattu avec succès pendant des années. Un problème d'alcool qui n'a pas été abordé par Michel Drucker.
La patronne de la maison
Le célèbre animateur de France 2 a également collaboré à ce livre en signant la préface. Mais contrairement aux zones d'ombre, le journaliste a préféré se souvenir des bons moments et des anecdotes amusantes de sa période avec Charles Aznavour. Par exemple, lorsqu'il lui a rendu visite à Mouriès, dans les Bouches-du-Rhône, un village où l'artiste vivait avec sa compagne Ulla Thorsell.
"Je vais sonner à votre porte et vous allez apparaître comme à chaque fois sur le perron devant la maison. Alors qu'il est à peine 7 heures, 7h30, vous étiez déjà dans votre bureau, devant votre clavier", se souvient Michel Drucker, qui donne aussi la raison de sa venue matinale : "Venez plutôt le matin, c'est mieux, parce que je me lève tôt [...] Mais, surtout, ne venez pas vers 17 heures, parce que c'est là qu'Ulla regarde Questions pour un Champion. Elle n'aime pas qu'on la distraie !". Une anecdote attachante qui prouve aussi à quel point Charles Aznavour aimait sa partenaire, en essayant tant bien que mal de ne pas la déranger dans SON moment.
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