Depuis que le monde entier ou presque s'est insurgé contre les décisions belliqueuses de Vladimir Poutine, en France, ceux qui, il y a quelques jours encore, flattaient son courage et son parcours, ont pris leurs distances avec le chef du Kremlin. Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, François Fillon a démissionné de ses deux postes au conseil de surveillance du géant russe de la pétrochimie Sibur, où il siégeait depuis novembre dernier, et a pris ses distances avec la politique expansionniste du président russe.
"Je reconnais que je me suis trompé sur l'issue des tensions qui ont précédé l'attaque contre l'Ukraine. Je me souvenais de Vladimir Poutine comme d'un homme autoritaire, exigeant envers son pays, mais rationnel. Jusqu'à la dernière minute, j'ai cru que la raison l'emporterait, que les négociations prendraient enfin une voie qui préserverait les intérêts de toutes les parties. La décision d'envahir l'Ukraine, de soumettre un peuple souverain par la force militaire, est une erreur historique. Elle nous renvoie à la guerre froide. Elle menace la civilisation européenne", a déclaré l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon tente par tous les moyens de faire marche arrière et de démentir certains propos qu'ils auraient tenus de manière assez amicale et complaisante à l'égard de Vladimir Poutine. Mais qu'en est-il de Marine Le Pen ? La patronne du Rassemblement national a été tributaire de prêts de banques russes lors de ses candidatures à la présidentielle. Et la fille de Jean-Marie Le Pen a même rencontré le chef du Kremlin.
Cette rencontre, et surtout la photo qui l'atteste, posent aujourd'hui problème. Un tract de huit pages, imprimé à 1,2 million d'exemplaires, a été distribué partout sur les marchés. Problème : sous la rubrique "Une femme de conviction", on trouve une photo où elle se montre avec le président russe. "Ainsi, les délégués départementaux ont reçu l'ordre de jeter le reste de leurs tracts à la poubelle, quitte à en jeter des milliers dans le sable. La raison : une faute d'orthographe se serait glissée dans le texte - nous ne l'avons pas trouvée", rapportent nos confrères de Libération.